
Nous exigeons de percevoir la NBI handicap à laquelle nous avons droit depuis 1991 !
Alors que tou⋅tes les INFENES voient le nombre de PPS et PAI exploser dans leurs établissements et que l’inclusion systématique entraîne une charge de travail conséquente, le ministère et les rectorats refusent de rémunérer les INFENES pour cette charge de travail supplémentaire alors que le texte qui le permet existe depuis 1991.
En effet, le décret n° 91–1229 du 6.12.1991 prévoit 20 points de NBI pour le INFENES (soit 98.4 € brut) et la circulaire n° 97–154 du 15 juillet 1997 stipule que 10 élèves en situation de handicap permettent de percevoir cette NBI.
Cependant, le ministère a émis une note de service en 2021 qui fixe un critère arbitraire de 80% de handicap pour percevoir cette NBI. Or, une note de service n’est pas la loi ! D’ailleurs plusieurs jugements de tribunaux administratifs confirment cette affirmation en condamnant les rectorats (Rennes et Pau). De plus, cette « barrière » de 80% est complètement incohérente car :
- l’établissement ne connaît pas le taux de handicap qui est une donnée confidentielle qui appartient à la famille. Certaines académies ont demandé aux référents MDPH d’appeler les familles pour connaître le taux de handicap , ce qui est inadmissible !
- un⋅e INFENES qui a un seul élève avec un taux de handicap à 80% peut percevoir la NBI handicap alors que des INFENES ayant 20/50 ou 100 élèves avec un PPS ne la percevraient pas ! Alors même que ces élèves ayant un taux de handicap inférieur à 80 % peuvent nécessiter un suivi et un accompagnement infirmiers importants.
Pour le SNFOIEN, l’objectif ministériel est de faire des économies, puisqu’il faudrait que tou.tes les INFENES perçoivent la NBI handicap car tou.tes ont au moins 10 élèves ayant une notification MDPH.
Le ministère dit promouvoir une politique inclusive, il doit se donner les moyens de rémunérer celles et ceux qui la subissent sur le terrain sans moyens supplémentaires ni structures adaptées.
Malgré nos nombreuses sollicitations, le ministère refuse d’entendre notre revendication !
Il est temps de montrer que les INFENES sont prêt⋅es à se mobiliser pour faire valoir LEURS DROITS !