AESH, inclu­sion sco­laire : Non à l’acte 2, satis­fac­tion des revendications !

20 Déc, 2024Com­mu­ni­qué

Depuis la ren­trée, le constat est sans appel, il manque des AESH par­tout. Les AESH et les ensei­gnants sont confron­tés à des situa­tions impos­sibles et culpa­bi­li­sés. Les signa­le­ments aux registres san­té et sécu­ri­té explosent. La dégra­da­tion des condi­tions de tra­vail n’a jamais été aus­si forte.

Pour­tant, le minis­tère conti­nue, à tra­vers l’acte 2 de l’Ecole inclu­sive, sa poli­tique dog­ma­tique d’inclusion sys­té­ma­tique et for­cée, de mutua­li­sa­tion des moyens, de des­truc­tion de l’enseignement spé­cia­li­sé et des Eta­blis­se­ments Sociaux et Médico-Sociaux.

Des PIAL au PAS

Les PIAL, vec­teurs de mutua­li­sa­tion à outrance res­tent en place. Pire, l’acte 2 pré­voit la géné­ra­li­sa­tion des PAS, actuel­le­ment expé­ri­men­tés dans 4 dépar­te­ments (Aisne, Côte‑d’Or, Eure- et-Loir, Var). Un docu­ment minis­té­riel explique que le PAS per­met à l’Education natio­nale de reprendre la main sur une par­tie des réponses à appor­ter pour les élèves à besoins par­ti­cu­liers avant sol­li­ci­ta­tion de la MDPH. Selon le même docu­ment, le PIAL est un ser­vice de ges­tion quan­ti­ta­tive des emplois du temps des AESH, tri­bu­taire de la res­source humaine disponible.

Autre­ment dit, s’il n’y a pas assez de res­source humaine dis­po­nible, contour­nons les noti­fi­ca­tions donc les besoins !

Cela rejoint un récent rap­port de la Cour des comptes qui déplore que « l’AESH est deve­nu la pre­mière solu­tion des MDPH et de l’Ecole pour répondre aux besoins des élèves » et pré­co­nise qu’il faut « revoir la situa­tion actuelle qui est mar­quée par un recours pré­pon­dé­rant à l’accompagnement ».

L’ob­jec­tif des PAS est le même par­tout : faire sor­tir un maxi­mum d’é­lèves du champ du han­di­cap et donc de bais­ser le nombre d’é­lèves noti­fiés par la MDPH. Dans l’Aisne, la DASEN explique même que les troubles DYS n’é­tant pas des troubles qui per­durent, ils ne feront plus par­tie du champ du han­di­cap. L’E­du­ca­tion natio­nale se sub­sti­tue donc à la MDPH pour déci­der des besoins et les adap­ter au manque de personnel.

Un Sta­tut, un vrai salaire pour les AESH !

Pour les AESH, le temps incom­plet et les salaires de misère sont tou­jours impo­sés. La récu­pé­ra­tion par l’Etat du temps méri­dien, annon­cée comme la solu­tion à tous les maux, s’est avé­rée un jeu de bon­ne­teau pour réduire le temps d’accompagnement ou la pause repas.

Les mesures du ministre Kas­ba­rian ont certes été mises pour l’instant à l’arrêt. Mais si elle reve­nait par la fenêtre, une AESH en arrêt mala­die pen­dant 5 jours per­drait plus de 10% de son salaire brut alors qu’elle est déjà en des­sous du seuil de pauvreté.

Quant à la soi-disant créa­tion de 2000 postes d’AESH, c’est une gageure. Cha­cun sait qu’un poste d’AESH créé n’équivaut pas à un per­son­nel recru­té, faute de can­di­dats tant les salaires sont bas et les condi­tions de tra­vail dégradées.

Plus que jamais, seul un Sta­tut et un vrai salaire pour les AESH per­met­trait de sub­ve­nir aux besoins. Le gou­ver­ne­ment cherche uni­que­ment à faire croire qu’il se sou­cie de la prise en charge des élèves en situa­tion de han­di­cap, tan­dis qu’il pré­pare le des­truc­teur acte 2 de l’Ecole inclusive.

Dans ces condi­tions, com­ment chan­ger la donne ?

Mal­gré quelques avan­cées par­cel­laires depuis la créa­tion de la fonc­tion d’Assistant de Vie Sco­laire qui ont abou­ti aux contrats AESH actuels, le pro­blème de fond demeure : AESH est un emploi pérenne indis­pen­sable. Ces per­son­nels doivent pou­voir béné­fi­cier d’un vrai salaire et d’un sta­tut de fonctionnaire.

Obtien­drons-nous satis­fac­tion par des jour­nées d’action, a for­tio­ri caté­go­rielles ? Obtien­drons- nous satis­fac­tion en nous adres­sant aux IA et Rec­to­rat alors qu’il s’agit d’une ques­tion natio­nale ? Les reven­di­ca­tions d’un Sta­tut, d’un vrai salaire pour les AESH, d’abandon des PIAL et des PAS concernent tous les per­son­nels ! Elle est direc­te­ment liée au com­bat pour la défense de l’enseignement spé­cia­li­sé, pour le droit de tous les élèves à pou­voir béné­fi­cier d’un ensei­gne­ment adap­té, que ce soit en inclu­sion en classe ordi­naire lorsque c’est pos­sible avec un AESH ou pris en charge dans une classe ou une struc­ture spé­cia­li­sée lorsque c’est nécessaire.

C’est pour cela que la FNEC FP-FO avait ini­tié avec d’autres fédé­ra­tions FO une mon­tée natio­nale à Paris au minis­tère le 25 jan­vier 2024 en défense de l’enseignement spé­cia­li­sé qui a réuni plus de 5000 mili­tants par­mi les­quels les AESH ont pris toute leur place. La FNEC FP-FO conti­nue de pro­po­ser aux autres orga­ni­sa­tions syn­di­cales une ini­tia­tive inter­syn­di­cale de ce type.

C’est éga­le­ment le sens de la péti­tion FNEC FP-FO (ensei­gne­ment), FNAS-FO (action sociale), FSPS- FO (ser­vices publics et de san­té), FAGE-FO (admi­nis­tra­tion géné­rale de l’Etat) que nous conti­nuons de pro­po­ser aux col­lègues pour exi­ger ensemble :

  • La défense de l’enseignement spé­cia­li­sé et adapté ;

  • Le main­tien et la créa­tion des places dans les éta­blis­se­ments sociaux et médico-sociaux ;

  • Le retrait du décret visant à géné­ra­li­ser l’externalisation des ESMS ;

  • Le recru­te­ment d’enseignants spé­cia­li­sés et d’AESH ;

  • Un sta­tut de fonc­tion­naire de caté­go­rie B et un vrai salaire pour les AESH avec un temps com­plet pour 24h d’accompagnement ;

  • Le retrait de l’acte 2 de l’École inclu­sive, l’abandon des PAS et des PIAL ;

  • La recon­nais­sance, sécu­ri­sa­tion et reva­lo­ri­sa­tion de tous les pro­fes­sion­nels en lien avec la sco­la­ri­sa­tion des élèves en situa­tion de handicap.

La FNEC FP-FO invite tous les per­son­nels à signer et faire signer mas­si­ve­ment cette péti­tion, à se réunir sur la base de ces reven­di­ca­tions et déci­der des moyens les plus effi­caces pour les faire aboutir.

La FNEC FP-FO sou­tien­dra toutes les mobi­li­sa­tions déci­dées par les col­lègues et sera aux côtés de tous les per­son­nels, en par­ti­cu­lier des AESH, qui se battent pour exi­ger un vrai salaire, un Sta­tut et l’amélioration de leurs condi­tions de travail.

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