Compte rendu du CSE du 6 octobre 2020 la FNEC FP-FO vote contre de nouvelles mesures de musèlement des personnels
Déclaration liminaire
De nouvelles restrictions sanitaires sont mises en œuvre aujourd’hui dans les zones dites écarlates, mais aucune mesure n’a été prise pour augmenter les lits et les recrutements dans les hôpitaux.
Les libertés individuelles et collectives, les libertés syndicales ne sont pas négociables. Le gouvernement utilise le prétexte sanitaire pour franchir chaque semaine un cran supplémentaire dans la remise en cause des droits démocratiques. Ainsi, avec la cgt-FO, la FNEC FP-FO exige en particulier que le droit de réunion, de manifestation, ainsi que tous les droits syndicaux soient rétablis. La répression à l’encontre des personnels et militants syndicaux doit cesser immédiatement.
Ainsi la limitation de la jauge à 50% des effectifs des universités constitue une nouvelle limitation de l’accès à l’instruction, droit inscrit dans notre constitution. Dans le même temps, les résultats de Parcoursup sont tombés la semaine dernière. Plus de 591 bacheliers sont encore sans affectation. Le tableau de bord du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche indique que 666 000 candidats sur 950 000 ont accepté une proposition. Que sont devenus les autres candidats ?
Pour la FNEC FP-FO, Parcoursup est une machine à trier et à exclure, nous en demandons toujours l’abandon. Nous demandons également l’abandon de la réforme Blanquer du baccalauréat dont le calendrier a été diffusé. Le syndicat ID-FO des chefs d’établissement déclare dans sa communication : « Un des objets avancés par cette réforme du bac était la simplification de cet examen. Force est de constater que l’objectif n’est pas réellement atteint. Les élèves sont sous pression pendant 2 années. Les établissements se transforment à partir de janvier en centre d’examen permanent. La pression devient extrême pour les chefs d’établissement, dont les adjoints en plus d’être des faiseurs d’emploi du temps de plus en plus complexes durant les congés d’été doivent devenir des experts de la planification à l’année ! »
La FNEC FP-FO condamne le plan de relance pour la jeunesse dans la mesure où il s’agit de fournir une main d’œuvre quasi gratuite au patronat. Dans le même temps, l’avenir que propose ce gouvernement à la jeunesse, c’est la précarité. L’emploi en CDI n’est pas l’ennemi de la croissance. La hausse des salaires non plus. À l’ordre du jour de ce CSE, un texte qui assouplit encore les conditions dans lesquelles les entreprises contribuent au financement de la formation professionnelle. Cela ne va pas dans le bon sens.
La rentrée 2020 est une rentrée chaotique, conséquence de mesures d’austérité budgétaire menées depuis des années : classes surchargées, 30 élèves par classe de la maternelle au collège, entre 35 et 37 dans les lycées. Absence de remplaçants ce qui remet en cause le droit à la formation. Absence de remplaçants dans une situation où les quatorzaines se multiplient depuis le début de l’année.
Or, le solde des postes est négatif pour le projet de loi de finances 2021 : 157 postes en moins. Ce serait poursuivre le saccage de l’instruction publique et des garanties statutaires des personnels.
La FNEC FP-FO exige la création de postes, le rétablissement des postes supprimés, l’ouverture de la liste complémentaire et son réabondement pour pourvoir les postes vacants.
Enfin, le ministre annonce un « Grenelle des professeurs ». C’est l’ensemble des personnels de l’Éducation nationale qui attend une augmentation de salaire alors que le point d’indice est gelé depuis 2000, avec une perte de pouvoir d’achat de 20 %. L’urgence étant la situation des AESH, payés à temps partiel alors que le service implique un temps de travail qui corresponde au temps scolaire.
Les GT se multiplient, mais nous n’avons toujours pas de date pour l’ouverture de négociations salariales afin d’obtenir les 183€ d’augmentation indiciaire, comme les personnels de la fonction publique hospitalière. Nous demandons que cette augmentation de 49 points soit intégrée à la grille, dans le cadre de notre attachement à l’unité de cette grille.
C’est la raison pour laquelle la FNEC FP-FO, avec la cgt-FO considère que « Ni les salariés ni leurs organisations syndicales ne peuvent accepter davantage que les emplois, les salaires et les garanties collectives soient systématiquement sacrifiés au motif de la crise sanitaire (…) » et que « L’heure est à la préparation urgente du rapport de force interprofessionnel. »
Voir en pj jointe le CR