Compte-rendu du CTMEN du 23 novembre 2022
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Déclaration de la FNEC FP-FO
Samedi 19 novembre, nous étions plus de 2000 manifestants à Paris, en défense des lycées professionnels. La mobilisation initiée par le SNETAA-FO, avec sa fédération la FNEC FP-FO et sa confédération, a rencontré un écho très important, chez les PLP bien sûr, venus par centaines de toute la France, mais au-delà, auprès des personnels de l’Éducation nationale – administratifs, professeurs des collèges et des lycées, professeurs des écoles, etc. – des salariés, parents d’élèves et lycéens. Le secrétaire général de la CGT-FO, Frédéric Souillot, les militants de la FNEC FP-FO, de nombreux secrétaires d’Unions départementales et de Fédérations ont marqué par leur présence la détermination de toute la Confédération à préserver une conquête sociale qui a permis à des millions d’enfants d’ouvriers d’accéder à une qualification : les lycées professionnels. Alors que le gouvernement veut livrer les jeunes à l’apprentissage patronal et qu’il prépare la généralisation du Service national Universel, les militants FO avaient raison de se mobiliser.
FO s’est adressée au Président E. Macron. Il doit maintenant répondre.
La réforme des lycées professionnels dont nous demandons le retrait s’inscrit dans la feuille de route du président E. Macron, visant à faire baisser le coût du travail et à adapter les services publics aux besoins des entreprises. Au nom des économies de guerre, le gouvernement continue à saccager l’hôpital, l’école, et tous nos services publics. En Île-de-France comme dans le Grand Est, tous les prétextes (effectifs, sobriété énergétique, etc.) sont bons pour fermer des établissements – 7 à Paris et 10 dans le Grand Est – saccageant les statuts des personnels, leurs emplois et les conditions d’études des élèves.
Le Président de la République, qui n’hésite pas à trouver des milliards pour les crédits militaires, continue d’avancer un projet de réforme des retraites dont 76% des Français ne veulent pas. Il continue d’avancer un projet de recul de l’âge de départ à 64 ou 65 ans alors que l’ensemble des confédérations de ce pays se sont prononcées « contre ».
Alors, face au gouvernement qui légifère à coups de 49–3, qui remet en cause le droit de grève et se refuse à prendre en compte les revendications pourtant urgentes et vitales, la FNEC FP-FO apporte son soutien à toutes les mobilisations des personnels.
Soutien à la mobilisation des personnels qui exigent du ministre le maintien des lycées menacés de fermeture à la rentrée prochaine !
Soutien aux AESH et AED réunis par centaines avec la FNEC FP-FO le 16 novembre pour exiger un vrai statut et un vrai salaire.
Soutien à tous les personnels pris à la gorge par l’inflation qui ne cesse d’augmenter. Le gouvernement persiste à refuser d’augmenter les salaires, la FNEC FP-FO ne l’accepte pas et réaffirme sa revendication de revalorisation de la valeur du point d’indice pour rattraper toutes les pertes de pouvoir d’achat.
Dans le privé, les mouvements de grève se multiplient et certains aboutissent à des revalorisations salariales. Face à cette situation éruptive, pris de panique, le gouvernement exhorte d’un côté les patrons à ouvrir des négociations, et de l’autre, considère que le dégel du point d’indice ne serait pas à l’ordre du jour ! La Confédération FO et son secrétaire général ont demandé à la Première ministre de mettre en place la clause de revoyure et de rouvrir des négociations salariales dans la Fonction publique.
Retraites, salaires, statuts… les revendications sont nombreuses. La FNEC FP-FO, avec sa confédération, prépare la riposte, donc la grève, comme nous l’avons fait en 2019 pour faire échec à la réforme des retraites !