Compte-rendu du CTMEN du 6 mai 2021
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Déclaration préalable de la FNEC FP-FO
Mesdames, Messieurs,
La FNEC FP-FO se félicite de l’ampleur de la mobilisation du 1er mai. En plein état d’urgence, près de 200 000 manifestants se sont mobilisés et ont démontré que les revendications et le droit de manifester ne sont pas confinés, malgré les restrictions et les menées liberticides du gouvernement.
L’utilisation de la pandémie par le gouvernement pour poursuivre son offensive contre les droits des salariés et de la jeunesse devient de plus en plus insupportable.
La situation dans l’Éducation nationale est particulièrement chaotique. Personnels et élèves sont confrontés à la mise en place de l’enseignement à distance, à la menace de fermeture de leur classe.
Depuis lundi, dans des dizaines d’établissements sur toute la France, les lycéens, les parents d’élèves se mobilisent pour dénoncer la situation totalement inégalitaire dans laquelle vont se dérouler les examens. Ils pointent la responsabilité du ministre : ils ont raison !
Ni les élèves, ni les personnels ne sont responsables des choix du ministre qui refuse de créer les postes en nombre suffisant et de prendre toutes les mesures pour garantir un enseignement en présentiel à tous les élèves en toute sécurité. Ces choix ont abouti, pour les collégiens et les lycéens, à une scolarité en pointillé qui, de fait, a imposé une forme de déscolarisation. Aucun collégien, aucun lycéen ne doit être pénalisé face à l’examen.
La FNEC FP-FO n’accepte pas que la seule réponse à ces lycéens mobilisés soit la répression. Elle condamne notamment l’interpellation par les forces de l’ordre du président de la FIDL ce mercredi 5 mai.
Les lycéens ont le droit de manifester sans se retrouver face à une armada, qui est un encouragement aux provocations.
Il est urgent que le Ministre entende les inquiétudes légitimes des lycéens qui doivent se présenter aux examens dans des conditions de préparation incomplètes et inégalitaires. Les mesures d’ajustement annoncées tardivement par le Ministre ne règlent pas le problème cette inégalité.
Les lycéens ont besoin d’être rassurés quant à leur avenir, ils ont besoin de l’abrogation de Parcoursup, ils ont besoin de profs, de salles de cours, de bonnes conditions d’études et de travail, pas de garde à vue.
La FNEC FP-FO exige que le ministre prenne ses responsabilités pour permettre à chaque élève d’accéder à une qualification reconnue nationalement et à la filière post-baccalauréat de son choix. ;
- pour des mesures urgentes afin d’alléger les classes de la maternelle à l’enseignement supérieur ;
- pour mettre en place des conditions pour une remise à niveau scolaire des élèves durement touchés : annulation des 1 800 suppressions de postes dans le 2nd degré, créations des postes de titulaires à la hauteur des besoins, annulation des fermetures de classes ;
- Il faut abroger la réforme du lycée et du baccalauréat.
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