Compte-rendu du CTMEN du 7 avril 2021
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Déclaration liminaire de la FNEC FP-FO :
Depuis une semaine, la fermeture des établissements scolaires nous est présentée comme « la » solution. Il en est de même pour les déprogrammations massives de soins dans les hôpitaux imposées par Ministre de la Santé.
Fermer les écoles serait la solution ? Aucun enseignant, aucun parent ne saurait l’accepter de gaieté de cœur : ils sont conscients des conséquences.
Quant à la mystification selon laquelle l’école à distance serait la continuité du service public de l’Éducation, jamais la FNEC FP-FO n’y apportera la moindre caution !
La décision de reconfiner le pays est-elle la seule réponse du gouvernement aux revendications exprimées par les salariés dans la culture, la santé, l’éducation, les entreprises ?
S’il voulait vraiment protéger la population, le gouvernement donnerait des moyens aux services publics : à l’école pour diminuer les effectifs, assurer l’encadrement des élèves, protéger les personnels ; à l’hôpital pour garantir l’accès aux soins de tous.
Si l’éducation est le « combat du siècle » comme l’a dit le Président Macron, alors pourquoi n’annule-t-il pas immédiatement toutes les suppressions de postes et de classes dans les écoles, collèges et lycées prévues à la rentrée ? Pourquoi ne crée-t-il pas immédiatement les postes et classes nécessaires, pourquoi ne recrute-t-il pas tous les fonctionnaires nécessaires et donne enfin un vrai statut et un vrai salaire aux AESH, pourquoi n’abandonne-t-il pas les PIAL ?
Non, le gouvernement préfère prolonger l’état d’urgence sanitaire, qui n’est qu’un prétexte pour tout déréglementer.
Le ministre a maintenu « quoiqu’il en coûte » sa réforme du lycée qui supprime des heures de cours aux élèves et fait sauter le cadre national des programmes. Il a passé la quasi-intégralité du baccalauréat en contrôle continu.
Le « Grenelle » n’est qu’un enfumage médiatique, qui ne sert qu’à dissimuler une casse programmée de l’Éducation nationale. Il fait système avec la réforme des concours, la loi Rilhac et la Loi de Transformation de la Fonction publique pour avoir recours à des contractuels en lieu et place des titulaires et casser les statuts.
Dans le même temps, Monsieur le Ministre se vante d’avoir rendu au budget des centaines de millions d’euros qui pourtant auraient bien utiles pour faire face aux problèmes de remplacement, ouvrir des milliers de classes et recruter des milliers d’enseignants par le biais des listes complémentaires.
Suite aux annonces du Président de la République, la confusion règne dans les écoles, les établissements et les services.