Conférence pour le rétablissement du baccalauréat national dès 2022
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La FNEC FP-FO et le SNFOLC (syndicat national FO des Lycées et Collèges) ont organisé le 4 février 2022 une réunion nationale pour le rétablissement du baccalauréat. Les organisations syndicales et les associations signataires de la pétition intersyndicale pour le report à juin des épreuves de spécialité et leur transformation en épreuves terminales, nationales et anonymes ont été invitées. 150 militants venant de 41 départements répartis dans 21 académies, représentant 105 établissements dont 68 lycées, des écoles, des universités, se sont réunis au siège de la confédération Force Ouvrière.
Cette brochure publie l’intégralité des interventions, ainsi que la déclaration adoptée par la conférence.
Intervention d’Yves Veyrier, secrétaire général de la Confédération cgt-FO
Chères et chers camarades,
Je vous souhaite la bienvenue et me félicite, en tant que secrétaire général, que cette conférence consacrée par votre fédération à la défense du baccalauréat et à son caractère de diplôme national, se tienne ici, au siège de la Confédération.
Parce que vous les savez, toutes et tous, la Confédération générale du travail Force Ouvrière est identifiée, pour son engagement en faveur de l’école publique, laïque obligatoire, pour que le rôle de l’Éducation nationale demeure, redevienne celui de l’instruction publique, de la transmission des connaissances essentielles à la formation de citoyens libres et conscients, capables de s’émanciper de toute forme de pensée ou croyance imposée, et capables d’agir pour la liberté, la liberté d’expression, la liberté syndicale bien sûr. Parce que nous sommes attachés aux principes énoncés par la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789.
Parce que nous sommes intrinsèquement universalistes, militants de l’universalisme républicain, hérité des encyclopédistes et philosophes des Lumières.
Parce nous refusons que l’individu s’efface devant sa couleur de peau, son origine, son origine supposée, la supposée appartenance à un groupe, une communauté.
Cela exige de protéger l’école de toute influence extérieure, de s’assurer que nul autre que l’École, le maître, le professeur n’interfère dans son rôle.
Et pour cela, il faut qu’elle en ait les moyens mon engagement syndical a de longue date été bercé, nourri par le slogan que Force Ouvrière a toujours porté : que les fonds publics aillent à l’école publique et à la seule école publique ! Il demeure d’actualité.
A ce titre, la Confédération a apporté son soutien tout au long de la période que nous vivons, notamment ces deux dernières années avec la pandémie, à votre mobilisation pour les recrutements des professeurs indispensables au maintien de la continuité de l’enseigne- ment. Comme nous soutenons la nécessité de la reconnaissance effective de votre mission par la revalorisation de vos salaires et carrières, dont ceux des AESH.
La défense du baccalauréat, de son caractère de diplôme national, va de pair avec la défense des diplômes nationaux, des qualifications professionnelles reconnues sur le plan national et dans les conventions collectives.
Vous le savez, nous, la Confédération FO, sommes mobilisés, cela l’était encore le 27 janvier dernier, pour la revendication de l’augmentation générale des salaires.
Bien sûr face à l’inflation des prix record – qui met en difficulté chaque mois aujourd’hui, bien des salariés. Bien sûr face aux rémunérations insuffisantes, de longue date, de bien des emplois, dont ceux de la Fonction publique, du fait du gel de l’indice de rémunération. Je voyais hier le Premier ministre accompagné de la ministre du Travail, pour un échange général. A sa question sur le sujet des salaires, et sur mon appréciation de l’activité du gouvernement dirigée vers les employeurs rétifs à négocier dans certaines branches ou entreprises, je lui ai redit qu’il devrait commencer par s’appliquer à lui-même son injonction aux efforts que devraient faire les employeurs : on négocie des accords à 3%, 3,5%, 4% dans les branches et entreprises, hé bien qu’il annonce ne serait – ce que la même augmentation du point d’indice comme première étape immédiate du dégel de l’indice des fonctionnaires !
Mais, nous l’avons dit, le 27 janvier à la Bastille, au départ de la manifestation parisienne : FO défend le salaire dans son entièreté ! Parce que le salaire c’est le financement de la solidarité ouvrière, de la Sécurité sociale, des retraites, de l’assurance chômage. Et, je l’ai dit encore hier au Premier ministre : qu’il soit clair que nous sommes opposés et serons opposés à tout recul de l’âge de la retraite.
Mes chers camarades, je ne serai pas plus long. Vous avez devant vous une journée militante de réflexion, de débats et de mobilisation syndicale.
Voir le compte rendu de la conférence ci-joint