CTMEN du 20 décembre 2017 sur la répar­ti­tion des moyens à la ren­trée 2018 Pour le minis­tère il faut « réduire la fac­ture » Pour FO il faut répondre aux reven­di­ca­tions des personnels !

8 Jan, 2018Non clas­sé

En conclu­sion du CTMEN du 20 décembre 2017, qui avait pour ordre du jour la pré­sen­ta­tion des moyens pour la ren­trée 2018, le minis­tère a indi­qué qu’il fal­lait « allé­ger la fac­ture » et qu’on « entre dans un méca­nisme de réduc­tion », à la recherche de « pistes d’é­co­no­mies ».

Les choses sont claires : les 200 sup­pres­sions de postes d’ad­mi­nis­tra­tifs, les 2600 sup­pres­sions de postes de sta­giaires dans le second degré ne sont donc dans l’es­prit du minis­tère qu’un avant-goût. Rap­pe­lons que dans le même temps le gou­ver­ne­ment réduit de 5 mil­liards d’eu­ros le mon­tant des impôts des plus riches avec la sup­pres­sion de l’im­pôt sur la for­tune et la mise en place de la « flat tax » sur les divi­dendes. Autant de recettes en moins qui se réper­cutent immé­dia­te­ment sur les ser­vices publics.

Dans l’Éducation natio­nale, le bilan de ces der­nières années est pour­tant clair : plus d’é­lèves, moins de per­son­nels, et les effec­tifs des classes en hausse !

Dans le pre­mier degré, de 2008 à 2016 le nombre d’élèves a aug­men­té de 103 000 élèves pen­dant que les postes dimi­nuaient : 1 693 emplois en moins. Ain­si la dégra­da­tion de la sco­la­ri­sa­tion des moins de 3 ans s’est pour­sui­vie, pas­sant de 34% en 2000 à moins de 10% en 2017. La mater­nelle est deve­nue une variable d’a­jus­te­ment : contrai­re­ment à ce que dit le minis­tère ; ce n’est pas la faute aux familles, mais le résul­tat d’une poli­tique sys­té­ma­tique des gou­ver­ne­ments successifs.

En 2017 sur 4 311 postes annon­cés seuls 219 ETP (+0,08%) ont ser­vi pour des postes classes, ce qui n’a donc pas per­mis, de créer des postes de rem­pla­çants ou spé­cia­li­sés par­tout indis­pen­sables, de recons­ti­tuer les postes de RASED, d’augmenter les volumes de décharges de direc­tion insuf­fi­sants, de réta­blir les départs en stage CAPEI. De plus les conven­tions rura­li­té conduisent dans les faits à la fer­me­ture de 480 écoles sup­plé­men­taires pour la seule année 2017 (-3 809 écoles depuis 2008).

Rap­pe­lons que 90 000 classes ont plus de 25 élèves dont 7 700 ont plus de 30 élèves.

Dans le second degré à la ren­trée 2017, le nombre d’élèves a aug­men­té de 39 000, soit plus de

107 000 élèves sup­plé­men­taires sur les trois der­nières années. En dépit des annonces du gou­ver­ne­ment pré­cé­dent sur les 54 000 créa­tions de postes, le nombre des per­son­nels titu­laires baisse (on est pas­sé de 251 520 cer­ti­fiés en 2005 à 221 080 en 2014, de 60 339 agré­gés en 2005 à 56 389 en 2014, etc.).

Le bilan de la ren­trée sco­laire du second degré 2017–2018 illustre une nou­velle fois l’aug­men­ta­tion du nombre d’élèves par divi­sion année après année (25 en col­lège, 30,1 en lycée).

Le nombre d’é­ta­blis­se­ments secon­daires a dimi­nué de 24 en un an, tan­dis que les LP sont de plus en plus trans­for­més en lycées poly­va­lents (183 en 10 ans) et servent de variable d’ajustement.

Le nombre des contrac­tuels et la pré­ca­ri­té qui l’accompagne, ne cessent d’aug­men­ter, y com­pris dans le pre­mier degré qui en était pré­ser­vé jusqu’en 2015. Le recours aux listes com­plé­men­taires que nous ne ces­sons de deman­der, confor­mé­ment à l’art 3 de la loi n° 83–634 du 13 juillet 1983, reste dérisoire.

Pour la ren­trée 2018, l’aus­té­ri­té qui guide ce bud­get se heurte aux revendications ! 

La créa­tion affi­chée de 3 881 ETP pour 2018 en élé­men­taire, ne sera pas suf­fi­sante pour per­mettre le dédou­ble­ment des CP des REP+ et REP ain­si que les CE1 en REP pré­vus par le ministre. Le défi­cit sera donc néces­sai­re­ment pris sur les bri­gades dépar­te­men­tales, les classes, les « PDMQDC » (plus de maîtres que de classes) déjà réduits de 394 postes en 2017….

Dans le secon­daire avec 26 000 élèves sup­plé­men­taires pré­vus, c’est une nou­velle dégra­da­tion qui s’an­nonce. Les redé­ploie­ments entre aca­dé­mies (qui notam­ment frappent encore dure­ment les aca­dé­mies d’A­miens, Caen, Dijon, Lille, Nan­cy-Metz, Paris, Reims, Rouen, la Gua­de­loupe et la Mar­ti­nique) s’ins­crivent dans une logique de répar­ti­tion de la pénu­rie et non de lutte contre les inégalités.

Les reven­di­ca­tions des per­son­nels sont légi­times : ouver­tures de classes, créa­tion de postes, allè­ge­ment des effec­tifs pour la ren­trée 2018.

La FNEC FP-FO invite ses struc­tures à éta­blir avec les per­son­nels, dans les écoles, les éta­blis­se­ments et les ser­vices, les cahiers des reven­di­ca­tions pour répondre aux besoins, et à prendre les ini­tia­tives néces­saires en direc­tion des autorités.

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