Décla­ra­tion du CCN DES 30 & 31 mars 2022

1 Avr, 2022CCN

Pour le Pain, pour la Paix, pour la Liber­té contre la guerre !

Le Comi­té confé­dé­ral natio­nal de la Confé­dé­ra­tion géné­rale du tra­vail Force Ouvrière, réuni les 30 et 31 mars 2022, exprime sa condam­na­tion de la guerre qui sévit– depuis plu­sieurs semaines – en Ukraine à la suite de l’invasion par l’armée russe de ce pays.

La confé­dé­ra­tion FO réaf­firme son sou­tien et sa soli­da­ri­té à l’égard de la popu­la­tion, des tra­vailleurs et de leurs syn­di­cats en Ukraine, qui sont les pre­mières et prin­ci­pales vic­times, comme cela est tou­jours le cas dans tous les conflits, comme elle affirme son sou­tien avec la popu­la­tion et les mili­tants en Rus­sie qui rejettent la guerre, appellent à la paix et subissent la répression.

La confé­dé­ra­tion FO appelle le mou­ve­ment syn­di­cal inter­na­tio­nal à œuvrer soli­dai­re­ment pour l’arrêt immé­diat de cette agres­sion, pour la paix et la jus­tice sociale, pour que la guerre cesse, que le droit des peuples soit réta­bli et res­pec­té, et que la paix revienne par­tout dans le monde.

Pour la liber­té et l’indépendance syndicale

A la veille d’échéances élec­to­rales poli­tiques impor­tantes en France, la CGT-FO, confé­dé­ra­tion libre et indé­pen­dante, fidèle à ses prin­cipes fon­da­teurs, fidèle à la Charte d’Amiens, dans le res­pect des opi­nions poli­tiques, phi­lo­so­phiques et reli­gieuses de tous ses adhé­rents, ne don­ne­ra aucune consigne de vote. Quels que soient le Pré­sident et la majo­ri­té élus, la Confé­dé­ra­tion estime de son devoir de rap­pe­ler ses prin­cipes et les reven­di­ca­tions qu’elle porte et portera.

FO réaf­firme son atta­che­ment à la Répu­blique, une et indi­vi­sible, garante de l’égalité de droits, à l’universalisme répu­bli­cain, à la laï­ci­té, à la sépa­ra­tion des Églises et de l’État, et sera sans fai­blesse, sans conces­sion sur ses valeurs fon­da­men­tales : le refus du racisme, de l’antisémitisme, de la xéno­pho­bie, des slo­gans qui font de l’étranger, du migrant, le bouc émis­saire faute d’apporter des réponses de jus­tice sur le ter­rain éco­no­mique et social. Consi­dé­rant qu’il ne peut y avoir de trêve pour les reven­di­ca­tions sociales, le CCN réaf­firme la pleine actua­li­té de sa réso­lu­tion du 4 novembre 2021 et de la pla­te­forme reven­di­ca­tive publiée le 8 février dernier.

La confé­dé­ra­tion FO agit et agi­ra sans relâche sur le ter­rain syn­di­cal pour la défense et le pro­grès des droits des sala­riés, et pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes, pour la jus­tice sociale.

Le CCN exprime à nou­veau le refus de vivre sous un régime d’urgence per­ma­nent, et appelle au réta­blis­se­ment de toutes les liber­tés indi­vi­duelles et col­lec­tives, dont les liber­tés syn­di­cales, et la réin­té­gra­tion de tous les sala­riés sus­pen­dus du fait du passe sanitaire.

Le CCN rap­pelle sa reven­di­ca­tion d’abrogation de la loi d’août 2008 sur la repré­sen­ta­ti­vi­té, des ordon­nances Macron et son atta­che­ment à la liber­té de dési­gna­tion du délé­gué syndical.

FO réaf­firme sa déter­mi­na­tion à défendre sans fai­blesse le droit de mani­fes­ter et le droit de grève.

Salaires

Le CCN réaf­firme que le salaire est com­po­sé, dans son entiè­re­té, par les salaire direct et salaire dif­fé­ré (coti­sa­tions sociales). Les tra­vailleurs doivent béné­fi­cier de la pro­duc­tion des richesses par l’activité économique.

A ce titre FO réitère sa reven­di­ca­tion d’une reva­lo­ri­sa­tion d’ensemble des emplois confi­nés aux bas salaires, à temps par­tiel impo­sé et en contrats pré­caires que subissent plus sou­vent les femmes.

Le CCN reven­dique l’augmentation géné­rale et immé­diate de toutes les pen­sions de retraite sur l’évolution du salaire moyen. Le CCN reven­dique l’augmentation des allocations.

Aus­si, face à l’inflation des prix que subissent de plein fouet les sala­riés et la popu­la­tion, la pre­mière des réponses doit être celle de l’augmentation immé­diate des salaires, du SMIC et de la valeur du point d’indice de la Fonc­tion publique et des grilles de salaires des conven­tions col­lec­tives et celle des fonc­tion­naires, qui garan­tisse le main­tien et le rat­tra­page du pou­voir d’achat.

Le CCN appelle, dans le même temps, à la mise en place de méca­nismes de blo­cage des prix des biens des dépenses contraintes (car­bu­rants, éner­gie, alimentation…).

Il exige l’interdiction de ver­se­ment de divi­dendes aux action­naires. Les pro­fits records réa­li­sés ces der­niers mois par les grands groupes doivent être uti­li­sés au finan­ce­ment d’un vrai tra­vail et d’un vrai salaire (contre toute forme de pré­ca­ri­té et de tra­vail précaire).

Ser­vices publics

Le CCN réaf­firme, paral­lè­le­ment, l’impérieuse néces­si­té du réta­blis­se­ment d’une fis­ca­li­té pro­gres­sive qui mettent à contri­bu­tion les hauts reve­nus et les reve­nus finan­ciers et appelle à doter la Fonc­tion publique et les ser­vices publics des effec­tifs et moyens indis­pen­sables pour rem­plir leurs mis­sions en assu­rant l’égalité de trai­te­ment sur l’ensemble du ter­ri­toire et un accès de proxi­mi­té pour tous.

Le CCN réaf­firme, à cet égard, sa déter­mi­na­tion à défendre les sta­tuts des per­son­nels, à com­men­cer par le sta­tut géné­ral des fonc­tion­naires, contre la contrac­tua­li­sa­tion et la pré­ca­ri­sa­tion des emplois.

Le CCN dénonce le recours aux cabi­nets de conseil pri­vé pour déman­te­ler des pans entiers du ser­vice public.

Le CCN réaf­firme la néces­si­té abso­lue des ser­vices publics, plus évi­dente encore en période de crise, contre leur pri­va­ti­sa­tion dont les dégâts pré­vi­sibles pro­vo­qués conduisent à moins de ser­vice et à coût supé­rieur. Le scan­dale ORPEA en est l’illustration fla­grante tout comme celui dont EDF et ses clients paient le prix.

Retraites, sécu­ri­té sociale et assu­rance chômage

Le CCN réaf­firme la déter­mi­na­tion de la Confé­dé­ra­tion FO à com­battre tout retour de quelque réforme des retraites visant à sup­pri­mer tous les régimes exis­tants, fon­dés sur la soli­da­ri­té inter­gé­né­ra­tion­nelle, et à recu­ler l’âge de départ (âge légal, âge pivot ou d’équilibre, durée de coti­sa­tion). A ce sujet, le CCN réaf­firme la reven­di­ca­tion de l’abrogation du coef­fi­cient dit de soli­da­ri­té qui ins­taure un malus sur la pen­sion liqui­dée à l’âge du taux plein, intro­duit dans l’AGIRC ARRCO par les signa­taires de l’accord de 2015.

La confé­dé­ra­tion réaf­firme que la défense des retraites, comme de la sécu­ri­té sociale plus lar­ge­ment, exige une poli­tique éco­no­mique favo­ri­sant le droit à un emploi pérenne, à temps plein de qua­li­té et jus­te­ment rému­né­ré, pour les jeunes dès l’entrée dans la vie active et pour les seniors jusqu’au départ en retraite.

Le CCN réaf­firme sa condam­na­tion de la réforme de l’assurance chô­mage dont le seul objec­tif est de réa­li­ser des éco­no­mies sur les droits des deman­deurs d’emplois et dénonce l’instauration d’une obli­ga­tion d’activité en contre­par­tie du ver­se­ment d’une pres­ta­tion sociale publique.

Le CCN réaf­firme son atta­che­ment à la pro­tec­tion sociale des sala­riés inter­mit­tents (tech­ni­ciens et artistes) par le main­tien de l’accord signé pour les indem­ni­sa­tions des annexes VIII et X en 2016.

Congrès confé­dé­ral

Le CCN appelle les syn­di­cats FO à ins­crire leurs délé­gués pour prendre part plei­ne­ment aux débats et réso­lu­tions du XXVème Congrès confé­dé­ral Force Ouvrière qui se tien­dra à Rouen, du 29 mai au 3 juin 2022.

Par leur par­ti­ci­pa­tion, par leur expres­sion, par leur enga­ge­ment mili­tant au nom de leurs syn­di­cats et des adhé­rents qu’ils repré­sen­te­ront, ils feront de ce congrès une nou­velle étape majeure de l’histoire de l’action syn­di­cale reven­di­ca­tive por­tée par FO.

Le CCN appelle les syn­di­cats avec leurs délé­gués à faire de ce XXVème congrès la démons­tra­tion du débat mili­tant, libre et indé­pen­dant, du ras­sem­ble­ment, de l’unité, de la déter­mi­na­tion et de l’ambition de la Confé­dé­ra­tion géné­rale du tra­vail Force Ouvrière pour le pro­grès et la jus­tice sociale.

Le CCN sou­tient les sala­riés qui aujourd’hui se battent pour défendre leurs emplois, aug­men­ter leurs salaires, amé­lio­rer leurs condi­tions de tra­vail, défendre leurs sta­tuts et leurs conven­tions collectives.

La Confé­dé­ra­tion FO ne s’engagera dans aucune poli­tique d’accompagnement, de co-légis­la­tion, ou même d’union natio­nale sous aucun pré­texte, pas même la guerre. Fidèle à sa pra­tique réfor­miste, elle pri­vi­lé­gie­ra la négo­cia­tion mais elle s’engagera dans l’action et la mobi­li­sa­tion si cela lui est imposé.

Le CCN man­date la CE et le BC pour s’adresser à toutes les orga­ni­sa­tions syn­di­cales afin d’examiner les pos­si­bi­li­tés d’actions com­munes, effi­caces sur des bases reven­di­ca­tives claires.

Plus nom­breux, plus forts, libres et indé­pen­dants pour la Jus­tice sociale !

Adop­tée à l’unanimité

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