Enseignants, lycéens et parents d’élèves ont la même exigence : Retrait de Parcoursup ! Une place pour chaque bachelier dans la filière de son choix à l’université !
Les résultats du Baccalauréat seront affichés dans quelques jours. Alors qu’ils seront diplômés, des dizaines de milliers d’élèves ne sauront toujours pas s’ils auront une place dans l’enseignement supérieur l’année prochaine. Un grand nombre d’entre eux risquent de renoncer, à force d’être placés sur des listes d’attente pendant des semaines voire des mois sur les formations demandées. La réalité, c’est qu’il n’y a pas assez de places dans les universités. Les lycéens ne sont pas responsables.
Le bilan de Parcoursup est désastreux. Il est inacceptable.
Si la ministre Mme Vidal se félicite que 80 % des élèves ont reçu une réponse, rappelons que plus de 130 000 lycéens sont toujours en attente ou n’ont reçu aucune proposition. C’est sans compter ceux qui ont accepté une proposition par défaut, c’est-à-dire un vœu qui n’était pas prioritaire, sachant que la Ministre n’ouvrirait pas suffisamment de places dans les universités. Certains ont même renoncé à passer l’examen, pour retenter leur chance l’année prochaine. Près de 60 000 candidats ont quitté la plateforme Parcoursup.
L’objectif du gouvernement, sous couvert « d’orientation et de réussite des étudiants », est bien d’éjecter des milliers de jeunes du système universitaire
De l’aveu même de certains présidents d’université, l’origine géographique a été utilisée dans les critères de sélection. La presse a par exemple relaté comment les universités parisiennes ont évincé les lycéens de « banlieue », y compris les bons élèves, confirmant la sélection en fonction du quartier et du lycée d’origine. C’est dans ce contexte que le gouvernement a décidé d’en finir avec le caractère national du Baccalauréat, en généralisant le contrôle continu, en faisant sauter le cadre national des horaires et des programmes. A travers la réforme du lycée, le ministre Blanquer met en place un baccalauréat local, dont la valeur dépendra de la réputation du lycée ou du « profil » individuel du lycéen. C’est la fin de l’égalité républicaine, c’est la déqualification en masse de la jeunesse.
Chaque bachelier doit avoir une place dans la filière de son choix !
Depuis plusieurs mois l’interfédérale nationale FNEC FP-FO, FSU, CGT, Sud, UNEF et UNL s’est adressée aux ministres de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur pour exiger l’abandon de Parcoursup, l’abrogation de la loi Orientation et Réussite des Etudiants, le maintien du Baccalauréat comme premier grade universitaire.
Dans plusieurs académies, s’appuyant sur les prises de position souvent unitaires adoptées dans les établissements, FO est à l’initiative avec d’autres organisations syndicales de rassemblements devant les Rectorats, à Nantes le 27 juin, à Paris le 6 juillet, à Versailles le 11 juillet…
Le SNFOLC invite les personnels, et notamment les professeurs de lycée, les membres de jury de baccalauréat, à faire connaître ces initiatives aux élèves et aux familles, à organiser des délégations communes, avec les lycéens, avec les parents, en direction des Recteurs, afin d’exiger que chaque bachelier ait une place dans la filière de son choix.