Est-ce le virus qui a liqui­dé le baccalauréat ?

6 Avr, 2020Non clas­sé

Le ministre vient d’annoncer la géné­ra­li­sa­tion du contrôle conti­nu pour les bac­ca­lau­réats géné­ral, tech­no­lo­gique, pro­fes­sion­nel et le diplôme natio­nal du bre­vet. Certes, la situa­tion est excep­tion­nelle et tout le monde est contraint de s’y adap­ter. Mais peut-on accor­der le moindre cré­dit au ministre quand il parle de son atta­che­ment à la valeur des diplômes, alors même qu’il décide de main­te­nir sa réforme du bac­ca­lau­réat et les E3C, reje­tées par la majorité ?

La res­pon­sa­bi­li­té du gou­ver­ne­ment est pleine et entière

Per­sonne ne peut dire aujourd’hui quand vont reprendre les cours à l’Education natio­nale et dans l’Enseignement supé­rieur et la Recherche. Le gou­ver­ne­ment a fait le choix de la fata­li­té de la pan­dé­mie, parce qu’il s’est refu­sé à mettre en place un dépis­tage total et sys­té­ma­tique ain­si que la mise à dis­po­si­tion de masques, alter­na­tives pour­tant pré­co­ni­sées par l’OMS et un nombre gran­dis­sant de scien­ti­fiques comme seul moyen de sor­tir rapi­de­ment de la crise sani­taire. C’est au nom de cette fata­li­té que le ministre a choi­si des mesures ne l’obligeant pas à chan­ger de stra­té­gie en cas de confi­ne­ment pro­lon­gé en juin.

Confi­ne­ment et « conti­nui­té péda­go­gique » : sources d’inégalités et de déréglementation :

La soi-disant « conti­nui­té péda­go­gique, » a pro­fon­dé­ment creu­sé les inéga­li­tés face à l’instruction. Les per­son­nels ont fait jusqu’à main­te­nant le maxi­mum pour main­te­nir le contact avec les familles et les élèves, dans des condi­tions dif­fi­ciles (dys­fonc­tion­ne­ment des outils du minis­tère, dif­fi­cul­tés de connexion…), dans un cli­mat anxio­gène, et en dehors de tout cadre régle­men­taire. Le ministre a mul­ti­plié les injonc­tions contra­dic­toires, fai­sant repo­ser la charge sur l’ensemble des per­son­nels, leur équi­pe­ment infor­ma­tique, leur for­fait télé­pho­nique, leur capa­ci­té à s’autoformer, au détri­ment de leur vie pri­vée… Cer­tains ont même été som­més de déro­ger au confi­ne­ment, sans aucune pro­tec­tion, pour assu­rer cette « continuité. »

Aujourd’hui, le ministre tire pro­fit de cette situa­tion pour enté­ri­ner sa réforme et main­te­nir les sup­pres­sions de postes

Consta­tant les irré­gu­la­ri­tés lors des E3C et les inéga­li­tés d’évaluation des ensei­gne­ments de spé­cia­li­té que les élèves de 1ère aban­donnent, le ministre aurait tout aus­si bien pu choi­sir de reti­rer les réformes du lycée et du bac­ca­lau­réat. Or, elles sont inté­gra­le­ment main­te­nues tout comme la pre­mière ses­sion des E3C… et les cen­taines de sup­pres­sions de postes d’enseignants dans le 2nd degré pour la pro­chaine ren­trée : pen­dant l’é­tat d’ur­gence et le confi­ne­ment, la casse continue.

Le ministre se moque des per­son­nels et des élèves

Pen­dant qu’il mul­ti­plie les remer­cie­ments à l’attention des per­son­nels dont il a plus que jamais besoin pour assu­rer la « conti­nui­té péda­go­gique » et son dis­po­si­tif « vacances appre­nantes », le ministre n’annule aucune menace de sanc­tion contre les col­lègues et les élèves qui se sont oppo­sés au scan­dale de ces épreuves. Nous n’oublions pas qu’il a lui-même auto­ri­sé les rec­teurs à dépas­ser le seuil de quatre jours de retrait de salaire pour les gré­vistes mobi­li­sés contre la réforme des retraites…

La FNEC FP-FO conti­nue d’exiger que le ministre et son gou­ver­ne­ment prennent leurs res­pon­sa­bi­li­tés face à la crise

sani­taire :

  • Dépis­tage sys­té­ma­tique et géné­ra­li­sé, mise à dis­po­si­tion de masques et de toutes les protections
  • Aban­don de la réforme du bac­ca­lau­réat et des E3C, aban­don de Parcoursup,
  • Main­tien du bac­ca­lau­réat comme diplôme natio­nal et pre­mier grade universitaire
  • Annu­la­tion de toutes les sup­pres­sions de postes
  • Levée des sanc­tions contre les per­son­nels et les élèves, annu­la­tion des pré­lè­ve­ments pour fait de grève

La FNEC FP-FO, avec sa confé­dé­ra­tion, demande l’abandon des ordon­nances prises au titre de l’état d’urgence sani­taire. Elle s’opposera à toutes vel­léi­tés de mises en cause des droits de sala­riés pour l’avenir.

à Mon­treuil, le 4 avril 2020

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