Imposer les congés en plein confinement : une honte ! Abrogation des ordonnances !
Cela fait plus d’un mois que les personnels assurent la continuité des activités dans les services comme dans les établissements, parfois dans des conditions difficiles, en présentiel, en télétravail, en dispense d’activité ou en ASA…
Les agents sont toujours présents pour la réussite des missions de Service public.
Mais à quel prix ?
Si le gouvernement sait bien remercier les personnels, et ceci de façon répétée, c’est sans scrupule qu’il a adopté une ordonnance le mercredi 15 avril pour rendre obligatoire la prise de congés et de RTT pour les agents de la Fonction publique, sur le modèle de l’ordonnance du 27 mars pour le secteur privé.
Qu’ils soient au travail en présentiel, en télétravail, en ASA, en dispense d’activité pour le droit privé ou qu’ils cumulent ces positions, tous les personnels sont concernés par cette mesure honteuse et injuste.
La situation actuelle est une situation subie par tous les collègues qui ne doivent pas payer la note : pour la FNEC FP-FO et ses syndicats, il n’y a pas d’agents et de salariés plus investis que d’autres dans ce contexte. Pour se reposer, les personnels doivent être placés en autorisation spéciale d’absence.
Le temps du confinement et des restrictions de déplacements n’est pas un temps de congés !
Le gouvernement justifie l’obligation de réduction de congés au prétexte que, lors du déconfinement, les fonctionnaires et les salariés devront travailler plus !
FO ne peut accepter, en tant qu’organisation syndicale de défense des personnels une telle régression sociale.
Plutôt que de verser des primes pour prendre des risques, nous attendons des employeurs qu’ils garantissent en priorité la sécurité des personnels, alors même que bon nombre travaillent toujours sans les moyens de protection indispensables.
Ce qu’il faut, c’est l’augmentation des rémunérations de tous, c’est revalorisation immédiate de la valeur du point d’indice.
Ce que veulent les personnels, ce ne sont pas des primes versées à la tête du client, aggravant les clivages qui se sont creusés pendant le confinement entre les collègues qu’ils soient en PCA en présentiel, en télétravail, en dispense d’activité ou en ASA ! Et on nous parle de solidarité !
Pire encore, les femmes, majoritaires dans notre administration, risquent fort d’être discriminées, une fois de plus, puisque ce sont elles qui sont le plus souvent en position d’ASA pour la garde des enfants.
Ce que veulent les personnels, c’est l’abrogation de ces ordonnances afin que leurs droits à congés et leur temps de travail soient respectés.