Inter­ven­tion de Clé­ment Poul­let lors du CCN des 30 et 31 mars 2022 

7 Avr, 2022CCN

Notre congrès confé­dé­ral se tien­dra un mois après le second tour des élec­tions présidentielles.

Quel que soit le pré­sident élu, le capi­tal finan­cier vou­dra que soit appli­qué son pro­gramme : pour­suivre l’œuvre de démo­li­tion de la pro­tec­tion sociale col­lec­tive et des retraites par répar­ti­tion, liqui­der les 42 régimes, dyna­mi­ter le Sta­tut géné­ral de la Fonc­tion Publique, pri­va­ti­ser les ser­vices publics, déman­te­ler nos hôpi­taux, bref : faire table rase de tous nos acquis.

Quel que soit le pré­sident élu, le capi­tal finan­cier vou­dra faire payer aux tra­vailleurs et aux peuples – y com­pris au peuple ukrai­nien qu’il pré­tend défendre – les déci­sions prises par les chefs d’État euro­péens à Ver­sailles, le 18 mars, à com­men­cer par l’augmentation des bud­gets mili­taires. Des déci­sions par­fai­te­ment résu­mées par la pre­mière ministre sué­doise, qui a décla­ré : « Je vou­drais bien uti­li­ser l’argent des contri­buables pour l’école, pour les retraites, mais il faut finan­cer l’effort mili­taire. »

Macron en un cla­que­ment de doigts vient de déblo­quer 9 mil­liards d’euros pour le bud­get mili­taire. Lui aus­si fait le choix de l’enrôlement plu­tôt que de l’instruction. D’une part, en sou­hai­tant géné­ra­li­ser le Ser­vice natio­nal uni­ver­sel auquel nous sommes fer­me­ment oppo­sés. D’autre part, en encou­ra­geant les étu­diants à finan­cer leurs études en deve­nant réser­vistes pour l’armée en échange de 2 500 euros par an et le finan­ce­ment du per­mis de conduire.

Cette offen­sive contre la jeu­nesse et contre le droit à l’instruction n’a pour objec­tif que de faire bais­ser tou­jours plus le coût du travail.

L’école publique et les sta­tuts sont le cœur de cible. Ces der­nières semaines, le pré­sident Macron a pré­sen­té son pro­jet de pri­va­ti­sa­tion et de des­truc­tion de l’enseignement public :

  • offrir le sort de cen­taines de mil­liers de jeunes aux besoins immé­diats du patro­nat local, et liqui­der au pas­sage les lycées pro­fes­sion­nels déjà mena­cés par le déve­lop­pe­ment de l’apprentissage,
  • « en finir avec la qua­si-gra­tui­té de l’université. » Et donc, fer­mer la porte de l’enseignement supé­rieur à des cen­taines de mil­liers de jeunes,
  • Faire entrer dans l’école les asso­cia­tions, les col­lec­ti­vi­tés et les entreprises…

E. Macron a d’ailleurs fait de Mar­seille le labo­ra­toire de son « école du futur ».

Dans 59 écoles mar­seillaises, les ensei­gnants sont recru­tés loca­le­ment sur la base de « pro­jets édu­ca­tifs » spé­ci­fiques en fonc­tion des groupes de pres­sion pré­sents dans les quar­tiers, et au détri­ment de l’égalité des droits des élèves à une même ins­truc­tion garan­tie par des per­son­nels pro­té­gés par leur Sta­tut de fonc­tion­naire d’État.

Il s’agit bien d’aggraver toutes les mesures de ter­ri­to­ria­li­sa­tion prises par les gou­ver­ne­ments suc­ces­sifs, et contre les­quelles les per­son­nels résistent tou­jours, et qui se tra­duisent tou­jours par des sup­pres­sions de classes et de postes.

Et que dire des mots pro­non­cés par le pré­sident can­di­dat : « J’as­sume plu­sieurs sys­tèmes de rému­né­ra­tion car tous ne font pas la même chose. Vous avez des ensei­gnants qui pen­dant le covid se sont occu­pés de leurs élèves, et des ensei­gnants qui ont disparu » !

S’il est réélu, E. Macron pro­po­se­ra un contrat aux ensei­gnants avec le salaire au mérite. Il condi­tionne l’augmentation des rému­né­ra­tions à des tâches sup­plé­men­taires sous la férule des élus locaux.

Cette logique contrac­tuelle entre en par­faite cohé­rence avec la volon­té d’en finir avec le recru­te­ment « à vie » des ensei­gnants par la sup­pres­sion des concours.

La casse du Sta­tut, c’est aus­si la des­truc­tion du Code des pen­sions civiles et mili­taires et qui reste à l’ordre du jour, comme l’a clai­re­ment annon­cé la ministre « ex-AXA » de Montchalin.

La mobi­li­sa­tion his­to­rique du 13 jan­vier a expri­mé un puis­sant mou­ve­ment de colère des per­son­nels de toutes caté­go­ries contre le chaos orga­ni­sé par le gou­ver­ne­ment Macron- Blan­quer. Les gré­vistes, lar­ge­ment sou­te­nus par les parents, ont oppo­sé leurs reven­di­ca­tions urgentes : pour des créa­tions mas­sives de postes sta­tu­taires, l’augmentation de tous les salaires, le res­pect des mis­sions, l’arrêt du fli­cage per­ma­nent par les éva­lua­tions et les for­ma­tions impo­sées, le réta­blis­se­ment d’un bac­ca­lau­réat natio­nal, un vrai sta­tut et un vrai salaire pour les contrac­tuels, les AED, les AESH…

La Confé­dé­ra­tion Force Ouvrière, à l’opposé de toute forme de col­la­bo­ra­tion, a donc une res­pon­sa­bi­li­té dans la situa­tion. Et je dirais : notre indé­pen­dance et notre exis­tence sont un enjeu de la situa­tion. Fidèles à notre indé­pen­dance, par-delà nos dif­fé­rences, nous devrons être en ordre de marche pour résis­ter à l’offensive qui s’annonce contre nos acquis, en par­ti­cu­lier les retraites.

Et donc main­te­nir des reven­di­ca­tions claires, les main­te­nir main­te­nant, dans ce CCN, et après, quel que soit le gou­ver­ne­ment qui sor­ti­ra des élections.

Alors soyons lucides : ils cher­che­ront à désta­bi­li­ser, voire à faire dis­pa­raître tous ceux qui refu­se­ront d’accompagner les déci­sions des gou­ver­ne­ments. Et donc ils cher­che­ront à remettre en cause le syn­di­ca­lisme libre et indé­pen­dant issu de la charte d’Amiens.

C’est ce que nous devons avoir à l’esprit à la veille du Congrès confédéral.

C’est ce que nous avons tous à l’esprit main­te­nant, alors que nous pré­pa­rons les élec­tions pro­fes­sion­nelles dans la Fonc­tion publique qui auront lieu dans huit mois.

La pre­mière et la plus urgente de nos tâches est de tout mettre en œuvre pour que la cgt-FO puisse conti­nuer à occu­per toute sa place, en dépo­sant le maxi­mum de listes FO dans les CAP et les CSA, et en nous assu­rant d’un maxi­mum de voix FO par le déve­lop­pe­ment de la syndicalisation.

C’est une néces­si­té pour l’École publique, comme pour toutes les conquêtes ouvrières.

Macron-Bay­­rou conti­nue­ront à nous atta­quer : Nous ferons tout pour les bloquer !

Après la cen­sure du gou­ver­ne­ment Bar­nier, tota­le­ment illé­gi­time, le pré­sident Macron a déci­dé de pour­suivre son coup de force contre la démo­cra­tie et de nom­mer Fran­çois Bay­rou Pre­mier ministre. Ce cacique de la 5e Répu­blique, nous l’avons déjà jugé sur pièce…

Sou­tien total à la popu­la­tion et aux per­son­nels de Mayotte !

Same­di 14 décembre, l’archipel de Mayotte a été dévas­té par le cyclone Chi­do, d’une vio­lence extrême, excep­tion­nelle, jamais vue depuis près d’un siècle. Tan­dis que des images de déso­la­tion cir­culent dans la presse, les élus locaux font état de dégâts…

Macron ne veut lâcher sur rien… Nous non plus !

Ce 11 décembre, les syn­di­cats de fonc­tion­naires ont été convo­qués en Conseil Com­mun de la Fonc­tion publique pour dis­cu­ter d’un pro­jet de décret rédui­sant de 10% l’in­dem­ni­sa­tion des jours d’ar­rêt mala­die des contrac­tuels. FO a fait reti­rer ce point de l’ordre…

La FNEC FP-FO sera aux côtés de tous ceux qui disent : nous continuons !

Grève puis­sante le jeu­di 5 décembre : 200 000 mani­fes­tants, des taux de gré­vistes record dans l’Éducation natio­nale, chez les ter­ri­to­riaux… La puis­sance de la grève, au len­de­main de la cen­sure de Bar­nier, montre que les per­son­nels n’ont aucune envie de…

Après la cen­sure, grève puis­sante ce 5 décembre ! Main­te­nant : il s’agit de trans­for­mer l’essai !

La cen­sure vient de faire tom­ber le gou­ver­ne­ment Bar­nier, suite au 49–3 pour pas­ser en force son PLFSS (pro­jet de loi de finan­ce­ment de la Sécu­ri­té sociale), ses trois jours de carence pour les fonc­tion­naires… C’est le résul­tat du refus de recon­naître le…

Main­te­nant, on n’attend plus ! GRÈVE ! Pour blo­quer Macron-Barnier !

Hier, c’était l’obstruction par­le­men­taire pour empê­cher le vote sur l’abrogation de la réforme des retraites, demain, ce sera le 49–3 pour faire pas­ser l’austérité… Mais ça ne passe pas, et ça ne pas­se­ra pas ! Les grèves se mul­ti­plient : dans l’industrie,…

Face à la vio­lence des attaques, 3 jours de carence : 3 jours de grève ! Dans l’unité, avec les cheminots !

Le gou­ver­ne­ment mino­ri­taire bran­dit déjà la menace du 49–3 pour faire pas­ser un bud­get d’une bru­ta­li­té sans pré­cé­dent : gel des salaires, sup­pres­sions de mil­liers de postes dans les ser­vices publics, jours de carence, des­truc­tion de la Sécu… Et ce dans un…

Acte II du « choc des savoirs » : une pro­vo­ca­tion de plus ! Pré­pa­rons la mobi­li­sa­tion pour gagner !

La ministre Gene­tet a annon­cé ses mesures de « l’acte II du choc des savoirs ». Ces déci­sions font suite à la réunion du 21 octobre que la FNEC FP FO avait ain­si résu­mée : Aucune réponse aux reven­di­ca­tions sur les postes et les salaires ; Main­tien de la…

Face au « fonc­­tion­­naires-bashing », la seule réponse : la grève !

Pour impo­ser son bud­get d’extrême rigueur et ses mesures contre le Sta­tut et les ser­vices publics, le ministre Kas­ba­rian n’a pas hési­té ces der­niers jours à faire du « fonc­tion­naire-bashing » pour ten­ter de divi­ser les tra­vailleurs. Une cam­pagne de…

Pour blo­quer Kas­ba­rian, Gene­tet et pour gagner : la grève jusqu’à satis­fac­tion, tous ensemble !

Les annonces rela­tives au pro­jet de bud­get 2025 répandent la colère dans les écoles, les éta­blis­se­ments et les ser­vices. Dans les réunions syn­di­cales qui se tiennent quo­ti­dien­ne­ment, les per­son­nels expriment leur rejet des mesures envi­sa­gées par ce…