Jour­née inter­na­tio­nale des tra­vailleurs du 1er mai 2021 : pour les liber­tés syn­di­cales, pour défendre nos conquêtes sociales !

30 Avr, 2021Com­mu­ni­qué

Temps de lec­ture : ( mots)

Au congrès de l’Internationale de l’Éducation en 2019, la réso­lu­tion por­tée par FNEC-FP FO/France, SNE­TAA-FO/­France, F‑SYNTER/Burkina Faso,SYNAFEN/Niger, SNAPEST/Algérie, UNPEF/Algérie, GEW/Allemagne, EGITIMSEN/Turquie, OLME/Grèce et KTOEOS/Chypre consta­tait que « plus de 10 ans après la crise éco­no­mique et finan­cière de 2008, les­po­li­tiques d’austérité et de plans d’ajuste- ment struc­tu­rels, sous l’égide du Fonds Moné­taire Inter­na­tio­nal notam­ment, pour répondre aux exi­gences des mar­chésf inan­ciers, se sont consi­dé­ra­ble­ment aggra­vées dans le monde entier, fai­sant por­te­rin­jus­te­ment tout le poids de la dette aux peuples »

Force est de consta­ter que la dra­ma­tique crise sani­taire qui frappe l’ensemble de la popu­la­tion mon­diale agit comme le révé­la­teur d’une crise éco­no­mique et sociale qui ne cesse de s’approfondir.

Le déla­bre­ment aggra­vé des ser­vices publics appa­raît crû­ment à tra­vers la satu­ra­tion des hôpi­taux et les effec­tifs sur­char­gés dans les écoles. Le choix de ne pas recru­ter mas­si­ve­ment des per­son­nels for­més et per­ma­nents est lourd de conséquences.

Le choix de ne pas inves­tir dans les infra­struc­tures afin de per­mettre à chaque enfant de reprendre le che­min de l’école et à chaque ensei­gnant d’exercer sa mis­sion serei­ne­ment et en toute sécu­ri­té peut avoir des consé­quences dra­ma­tiques. Le fac­teur pan­dé­mique n’est pas le seul.

La FNEC FP-FO a appris que Le 13 avril 2021, au cœur de la capi­tale du Niger, plus de 20 enfants de 3 à 5 ans sont morts dans l’incendie d’une paillote qui abri­tait leur école.

Ce sont les peuples, encore une fois qui payent dou­lou­reu­se­ment la facture.

Loin d’être sus­pen­dus, les plans de restruc­tu­ra­tions et de licen­cie­ments se mul­ti­plient. L’Hôpital de l’Hôtel-Dieu au centre de Paris est en train de fer­mer. Les plans de fusion d’hôpitaux, de mutua­li­sa­tion ou de sup­pres­sions de ser­vices se pour­suivent après la fer­me­ture de 7500 lits d’hôpitaux en 2020. 1800 postes d’enseignants seront sup­pri­més à la ren­trée 2021.

La fer­me­ture des lieux de culture place des mil­liers de tra­vailleurs dans la précarité.

La fer­me­ture des uni­ver­si­tés et des écoles plonge la jeu­nesse dans la détresse et la livre à elle-même. L’enseignement à dis­tance ne sau­rait rem­pla­cer l’enseignement en présentiel.

Le gou­ver­ne­ment fran­çais n’a pas sus­pen­du les remises en cause des garan­ties col­lec­tives et des conquêtes sociales. La réforme de l’assurance chô­mage vise à éco­no­mi­ser annuel­le­ment 1 mil­liard d’euros, abou­tis­sant à réduire de presque 20% l’assurance pour plus d’un mil­lion de chô­meurs. La réforme du bac­ca­lau­réat trans­forme un diplôme natio­nal en exa­men local, sans valeur. Cette mesure va de pair avec le tri social ins­tau­ré à l’entrée de l’université par le biais de Par­cour­sup, ins­tau­ré en 2019 puisque le bac­ca­lau­réat n’est plus la voie d’accès à l’enseignement supérieur.

Le nou­veau plan de relance s’inscrit dans la même logique : il pré­voit la dis­tri­bu­tion de dizaines de mil­liards d’euros aux mul­ti­na­tio­nales et d’imposer à nou­veau la réforme des retraites, mas­si­ve­ment reje­tée par les sala­riés et les per­son­nels de la Fonc­tion publique.

C’est bien dans la conti­nui­té de la réso­lu­tion « Résis­ter, reven­di­quer, recon­qué­rir », que la FNEC FP-FO s’engage contre les coupes bud­gé­taires abou­tis­sant au déla­bre­ment des ser­vices publics, en par­ti­cu­lier de l’éducation. La FNEC FP-FO demande la créa­tion mas­sive de postes. Avec la FSU, la CGT, SUD-édu­ca­tion et le SNALC elle a appe­lé à la grève et à des mani­fes­ta­tions le 26 jan­vier pour deman­der les postes nécessaires.

Dans cette situa­tion, le 1er mai 2021 n’est pas un 1er mai comme les autres. Alors que l’ensemble de la popu­la­tion mon­diale s’est retrou­vée confi­née, le 1er mai 2020 n’a tout sim­ple­ment pas eu lieu dans l’immense majo­ri­té des pays du globe. La mani­fes­ta­tion du 1er mai 2019 a été, en revanche, en France, d’une puis­sante inédite. Gilets jaunes et syn­di­ca­listes ont défi­lé côte à côte por­tant avec déter­mi­na­tion les reven­di­ca­tions d’augmentation géné­rale des salaires notam­ment. Cette manifes- tation a éga­le­ment fait l’objet d’une répres­sion inouïe.

Le 1er mai, ce n’est pas la fête du tra­vail ou du muguet mais la jour­née inter­na­tio­nale des Tra­vailleurs, déci­dée en 1889 suite à la répres­sion vio­lente des ouvriers amé­ri­cains de Chi­ca­go en lutte pour la jour­née de tra­vail de 8h. En France, c’est aus­si l’hommage aux 147 Com­mu­nards fusillés sous les balles des Versaillais.

Or les poli­tiques répres­sives se sont accen­tuées au compte de la pan­dé­mie, comme l’a décla­ré Anto­nio Guterres lors de son dis­cours d’ouverte de la 46e ses­sion du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies (CDH) : « Les quatre coins du globe sont tou­chés par des vio­la­tions des droits humains (…) Bran­dis­sant la pan­dé­mie comme pré­texte, les auto­ri­tés de cer­tains pays ont pris des mesures de sécu­ri­té sévères et adop­té des mesures d’urgence pour répri­mer les voix dis­so­nantes, abo­lir les liber­tés les plus fon­da­men­tales, faire taire les médias indé­pen­dants et entra­ver le tra­vail des orga­ni­sa­tions non gou­ver­ne­men­tales ».

Le gou­ver­ne­ment fran­çais, outre les res­tric­tions de dépla­ce­ment et de réunion dans le cadre de l’état d’urgence sani­taire, a pris l’initiative d’une série de mesures et lois liber­ti­cides visant à s’appliquer hors période Covid. Trois décrets publiés le 2 décembre 2020 per­mettent de ficher des per­sonnes en rai­son de leurs « opi­nions » poli­tiques, de leurs « convic­tions » phi­lo­so­phiques ou reli­gieuses, voire même de leur « appar­te­nance » syn­di­cale, de leurs com­por­te­ments, habi­tudes de vie…Ces fichiers mélangent menaces « à la sûre­té de l’état » et menaces « à l’ordre public ».

La loi de sécu­ri­té glo­bale, votée à l’Assemblée natio­nale le 15 avril, pré­voit d’élargir les pré­ro­ga­tives de la police muni­ci­pale, des agents de sécu­ri­té pri­vée, la pos­si­bi­li­té, pour les forces de l’ordre, de fil­mer les mani­fes­tants à l’aide de camé­ra pié­ton et de drones. Elle condamne aus­si l’acte de fil­mer les forces de l’ordre. Le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU a décla­ré : « la pro­po­si­tion de loi dite de sécu­ri­té glo­bale porte des atteintes impor­tantes aux droits de l’homme et aux liber­tés fon­da­men­tales, notam­ment le droit à la vie pri­vée, le droit à la liber­té d’expression et d’opinion, et le droit à la liber­té d’association et de réunion pacifique. »

La FNEC FP-FO est par­tie pre­nante de toutes les mobi­li­sa­tions orga­ni­sées pour le retrait des textes gou­ver­ne­men­taux qui portent atteinte à nos liber­tés fon­da­men­tales, et en par­ti­cu­lier les liber­tés syndicales.

La FNEC FP-FO, pro­fon­dé­ment atta­chée à la soli­da­ri­té ouvrière inter­na­tio­nale, apporte son sou­tien aux cama­rades qui sont empê­chés d’exercer leurs droits. Elle est ain­si inter­ve­nue en sou­tien aux cama­rades du Tchad, dont l’exercice du droit syn­di­cal et des liber­tés publiques et dont l’intégrité phy­sique sont gra­ve­ment menacés.

Les mau­vais coups des gou­ver­ne­ments contre les peuples ne sont pas confi­nés, les reven­di­ca­tions non plus. Vive la jour­née inter­na­tio­nale des tra­vailleurs, vive la soli­da­ri­té ouvrière internationale !

Mon­treuil le 30 avril 2021

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