L’ANDCIO et la FNEC-FP FO se sont rencontrées le jeudi 8 juin 2017
Contrairement à nos habitudes, cette rencontre a débouché sur un communiqué commun compte tenu de la gravité de la situation pour les directeurs de CIO.
Le constat suivant est porté à la connaissance de tous les directeurs de CIO et à l’ensemble de la profession.
Le ministère n’a pas tenu compte des alertes formulées par la profession. Nous constatons déjà les effets pervers de la création du nouveau corps des PsyEN : remises en cause statutaires, explosion du temps de travail pour les collègues du premier degré et inégalité de traitement : Un corps unique, des organisations de temps différenciées…
En particulier, le décret du 1er février 2017 et le décret du 5 mai sur l’évaluation et la carrière des Psy-EN prédit un sombre avenir pour les Directeurs de CIO.
L’absence de statut pour les directeurs de CIO, qui a toujours posé question, est aujourd’hui aggravée par la disparition de leur grade.
Contrairement à la communication ministérielle, le décret reconnaît un rôle à ces personnels sans leur accorder ni le statut ni les moyens institutionnels pour pouvoir exercer leurs missions.
Le décret emploie le terme « diriger » à plusieurs reprises, mais le responsable du CIO ne sera plus un Directeur. Il devient un psychologue de l’éducation « qui dirige le DCIO ».
Imaginerait-on un changement statutaire amenant un chef d’établissement à avoir le même grade que les enseignants sur lesquels il a autorité ? C’est pourtant la situation imposée par ce décret.
C’est pourquoi une partie des collègues se pose la question de savoir dans quelles conditions ils pourront continuer à diriger un CIO.
Pour l’ANDCIO et la FNEC-FP FO, il s’agit donc d’un véritable déclassement de la fonction. Les directeurs de CIO sont dégradés. En effet, les DCIO actuels deviennent des PsyEN hors classe. Quant aux futurs PsyEN qui dirigeront un CIO, ils seront maintenus dans la classe normale, sauf s’ils sont en fin de carrière. Le décret se traduit donc par une régression.
Combien de PsyEN accepteront de le faire sans promotion de grade ?
Quant à la classe exceptionnelle, la porte est tellement étroite qu’il y aura peu d’élus.
Par ailleurs, cette dégradation pose la question de la légitimité des directeurs de CIO vis-à-vis de tous leurs partenaires internes et externes à l’Education nationale.
Le gouvernement aurait voulu accélérer la fermeture des CIO en tant que structure qu’il ne s’y serait pas pris autrement !
Nous demandons au nouveau ministre de rouvrir le dossier.