Lettre ouverte au ministre de l’Éducation nationale

8 Jan, 2019Non clas­sé

Mon­sieur le Ministre,

Nous sommes conster­nés par vos récentes déclarations.

Vous dites avoir « la plus grande écoute et la plus grande estime pour les ensei­gnants de France, et ils le savent.

Je pense que c’est même ma marque de fabrique depuis que je suis arrivé. »

Vous dites œuvrer à « l’école de la confiance ».

Vous affir­mez : « les choix bud­gé­taires que j’ai fait vont dans le sens d’une amé­lio­ra­tion du pou­voir d’achat des professeurs ».

Vous ne pou­vez l’ignorer, mon­sieur le Ministre, les per­son­nels de votre minis­tère, de toutes caté­go­ries, comme tous les fonc­tion­naires, se sentent mépri­sés, aban­don­nés. Nous vous l’avons redit par cour­rier et en audience en décembre.

Ni les heures sup­plé­men­taires, ni l’évolution des car­rières au mérite, ni l’addition de primes, ni le miroir aux alouettes du pro­to­cole PPCR ne com­pensent l’effondrement du pou­voir d’achat subi depuis des années.

Nous exi­geons, mon­sieur le Ministre, à nou­veau l’ouverture immé­diate de négo­cia­tions sala­riales sur l’augmentation de la valeur du point d’indice ain­si que sur une vraie reva­lo­ri­sa­tion des grilles.

Ce que votre gou­ver­ne­ment a dû concé­der face à la mobi­li­sa­tion des agents du minis­tère de l’Intérieur, par la négo­cia­tion, doit être éten­du à l’ensemble des agents publics.

Vous affir­mez que les réformes que vous met­tez en œuvre dans l’Éducation natio­nale sus­citent l’adhésion des personnels.

Alors même que les ensei­gnants et tous les per­son­nels sont épui­sés par les réformes suc­ces­sives qui éclatent le cadre natio­nal de l’école de la répu­blique et dégradent les condi­tions de travail.

Vous sup­pri­mez 2 650 postes de per­son­nels ensei­gnants dans le secon­daire pour 40 000 élèves sup­plé­men­taires à la ren­trée 2019, vous sup­pri­mez 400 postes de per­son­nels admi­nis­tra­tifs, vous ne créez pas les mil­liers de postes néces­saires dans l’enseignement élémentaire.

Voi­là la réa­li­té crue de vos réformes.

Ce qui est néces­saire, ce que veulent les per­son­nels, c’est le dégel du point d’indice, c’est la créa­tion mas­sive de postes. Vos réformes ne sont pas les nôtres : lycée, bac, voie pro­fes­sion­nelle, vous devez les sus­pendre et ouvrir des négo­cia­tions avec les orga­ni­sa­tions syndicales.

Il y a urgence, Mon­sieur le Ministre. Une nou­velle fois, nous condam­nons vos pro­pos et déci­sions de répres­sion contre les lycéens et étu­diants qui avec rai­son, remettent en cause l’application de la réforme du lycée, du bac et Par­cour­sup qui ins­taure la sélec­tion pour l’entrée à l’université.

Nous n’accepterons aucune remise en cause à la liber­té de mani­fes­ter, tout comme nous n’accepterons aucune remise en cause à la liber­té d’expression des fonc­tion­naires, garan­tie par l’article 6 du sta­tut de la fonc­tion publique.

Il n’y a d’autre voie que d’ouvrir de sérieuses dis­cus­sions pour répondre aux revendications.

Comme tout le gou­ver­ne­ment, vous res­tez sourd au pro­fond mou­ve­ment qui s’exprime dans les écoles, les lycées, les éta­blis­se­ments et les ser­vices par des grèves, mani­fes­ta­tions et motions et aus­si à tra­vers la mobi­li­sa­tion des « gilets jaunes » et aus­si des « sty­los rouges ».

C’est pour­quoi, Mon­sieur le Ministre, à nou­veau, et publi­que­ment nous vous deman­dons d’ouvrir immé­dia­te­ment des négo­cia­tions sérieuses sur la base des reven­di­ca­tions des personnels.

  • L’arrêt de toutes les poli­tiques d’austérité donc l’augmentation immé­diate des trai­te­ments par le déblo­cage de la valeur du point d’indice et l’abandon de la réforme des retraites
  • L’abandon des réformes qui mettent à mal les sta­tuts, fra­gi­lisent l’égalité répu­bli­caine et sup­priment des postes (Par­cour­sup, réforme du bac­ca­lau­réat et du lycée, fusion des aca­dé­mies, pro­jet de loi « Ecole de la confiance »)
  • Le main­tien de tous les ser­vices et de tous les éta­blis­se­ments, de toutes les mis­sions et de tous les per­son­nels, la créa­tion des postes néces­saires et aus­si des postes spé­cia­li­sés et postes néces­saires pour les élèves à besoins particuliers
  • Le réem­ploi de tous les per­son­nels pré­caires et un vrai plan de titu­la­ri­sa­tion des agents non-titu­laires sur emploi statutaire
  • Le recru­te­ment mas­sif de méde­cins de pré­ven­tion fonc­tion­naires d’Etat, afin que le Minis­tère se mette en confor­mi­té avec les obli­ga­tions régle­men­taires. Nous deman­dons que soient revues à cette fin les grilles sala­riales des méde­cins de prévention.

Cette négo­cia­tion est une demande immé­diate et nous ne nous conten­te­rons pas d’une concer­ta­tion où il n’y a rien à négo­cier. Notre Fédé­ra­tion a dépo­sé un pré­avis de grève natio­nal à comp­ter du 7 janvier.

Les per­son­nels s’expriment, ils se réunissent en heures d’informations syn­di­cales, ils se réunissent en assem­blées géné­rales, ils mul­ti­plient les ini­tia­tives, les péti­tions, les motions, les grèves.

Ils attendent des réponses, des dis­cus­sions sérieuses, sur leurs revendications.

Il y a urgence.

Hubert Raguin,

Secré­taire géné­ral de la FNEC FP-FO

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