Lettre ouverte au ministre de l’Éducation nationale
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Monsieur le Ministre,
Contrairement à ce que l’Administration tente de faire croire à l’opinion publique, ce n’est pas de la concupiscence qu’est né le mouvement actuel mais du sentiment d’injustice. En effet l’enseignement du premier degré de Wallis et Futuna est l’opprobre du ministère de l’éducation nationale et de la République.
Comment en 2023, justifier le maintien d’un tel imbroglio pernicieux hérité des mentalités post coloniales, en total décalage avec les principes républicains qu’est censé nous garantir notre statut de citoyen français ?
Ce sont pourtant les conceptions liées au colorisme d’antan, qui sous le joug de l’administration, permettent d’entretenir le système dérogatoire, qui a été mis en place à Wallis-Futuna dont le corolaire est la succession de mouvements de grève revendiquant l’égalité de traitement liée à la profession d’enseignant, conférée par notre droit français.
En effet, il n’y a pas d’école publique sur ce territoire éloigné de la Métropole, l’enseignement primaire étant exclusivement privé et catholique, une convention de concession très proche du contrat d’association de la loi Debré de 1959 faisant foi. Ainsi, le personnel concerné se retrouve chargé des mêmes devoirs que leurs homologues métropolitains et ultramarins sans avoir les mêmes droits pourtant prévus dans le code de l’éducation et appliqués partout ailleurs :