Pour une poignée d’€uros, le gouvernement compte remettre en cause Statut, Sécurité sociale et mutuelles
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Au motif de la participation de l’employeur à la complémentaire Santé, le gouvernement est entrain de dynamiter la Sécurité sociale, le statut général et les mutuelles.
Un contrat obligatoire pour la complémentaire
Le gouvernement entend participer au financement de la « Complémentaire Santé ».
Mais il fixe des conditions :
- Dès 2024, l’organisme choisi sera obligatoire pour tous !
- Les pensionnés (c’est-à-dire les fonctionnaires retraités) n’auront pas le même traitementque les actifs
- Le marché est ouvert aux assurances
- En l’absence d’accord avec les organisations syndicales, le « panier de soins » seraminimal et correspondra à une participation « employeur » de 15 €/mois
Avec la FGF FO, la FNEC FP-FO refuse toute obligation d’adhésion
- Parce que cela va permettre au gouvernement un transfert de charges de la sécuritésociale vers lesmutuelles (n’oublions pas que le budget de la sécurité sociale est voté parle parlement).
- Parce que c’est la mise en place d’une protection sociale à plusieurs étages : sécuritésociale avec remboursement minimum + complémentaire à minimum + sur-complémentaires (on parle aussi d’options).
- Parce qu’il s’agit de transcrire dans la Fonction publique l’Accord National Interprofessionnel de 2013 sur la PSC que FO a refusé de signer dans la mesure où il a entraînéune augmentation des coûts et une dégradation des droits des salariés (cf. encadré).
- Parce qu’il s’agit d’en finir avec le principe mutualiste « chacun cotise selon ses moyenset reçoit selon ses besoins » et d’ouvrir largement les portes aux assurances avec toutesles conséquences qui en découlent et que les salariés du privé connaissent.