Réforme du bac­ca­lau­réat : le ministre ne répond à aucune des inquié­tudes des per­son­nels, il veut pas­ser en force !

7 Mar, 2018Non clas­sé

La FNEC FP-FO et le SNFOLC ont été reçus le 6 mars par le direc­teur de la DGESCO dans le cadre de la concer­ta­tion sur la réforme du bac­ca­lau­réat et du lycée.

Le minis­tère atten­dait de Force Ouvrière qu’elle fasse des pro­po­si­tions pour mettre en œuvre le contrôle conti­nu, qu’elle déter­mine le poids de chaque dis­ci­pline dans le cadre de leur mise en concurrence.

Force Ouvrière a indi­qué qu’elle ne co-construi­rait pas la réforme, rap­pe­lant son man­dat et les reven­di­ca­tions qui ras­semblent les fédé­ra­tions de l’enseignement et les orga­ni­sa­tions de jeu­nesse qui appellent à la grève le 22 mars avec tous les fonc­tion­naires : main­tien du bac­ca­lau­réat comme pre­mier grade uni­ver­si­taire don­nant accès à la filière de son choix, et comme diplôme natio­nal avec ses épreuves natio­nales, ter­mi­nales et anonymes.

La délé­ga­tion a rap­pe­lé que le pro­jet de décret sur les atten­dus uni­ver­si­taires (décli­nai­son de la loi Vidal), n’avait reçu aucune voix « pour » lors du Conseil Supé­rieur de l’Éducation du 5 mars. Le ministre ne peut se pré­va­loir d’un consensus.

Le gou­ver­ne­ment, comme sur les autres sujets, veut aller très vite : le « nou­veau bac » sera pré­sen­té au CSE du 21 mars. Force Ouvrière a relayé les inquié­tudes et les ques­tions des per­son­nels. Force Ouvrière n’a reçu aucune réponse.

  • Com­ment sera mis en place le contrôle conti­nu, soit les 40% du bac­ca­lau­réat ? 10% liés au bul­le­tin sco­laire seraient cal­cu­lés sur toute les classes de pre­mière et de Ter­mi­nale. Les 30% res­tants n’obéissent pas à un calen­drier natio­nal, mais local, pour don­ner « plus de sou­plesse » aux épreuves. La DGESCO le recon­naît elle-même : oui, le bac­ca­lau­réat aura un carac­tère local. Aucune obli­ga­tion de bana­li­ser du temps sco­laire, cela pour­ra se faire sur le temps de cours. Chaque éta­blis­se­ment choi­si­ra les sujets des épreuves com­munes à par­tir d’une banque natio­nale acces­sible à tous. Il s’agit bien d’un bac maison.
  • Com­ment sont mises en œuvre les épreuves ter­mi­nales (60% res­tants) ? Le grand oral repré­sen­te­rait 10%. Les coef­fi­cients des épreuves anti­ci­pées de fran­çais, ceux des deux spé­cia­li­tés et de la phi­lo­so­phie ne sont pas encore définis.
    Par contre, les sujets des épreuves de fran­çais en 1ère et l’épreuve « uni­ver­selle » de phi­lo­so­phie seront les mêmes quels que soient les par­cours. C’est le « socle de culture com­mune » selon la nou­velle ter­mi­no­lo­gie du ministère.
  • La voie tech­no­lo­gique, contrai­re­ment à ce qui avait été affir­mé, est bien tou­chée puisqu’elle obéi­ra à un socle de culture com­mune, et l’on retrouve la même part de contrôle conti­nu pour les bacs technologiques.
  • L’orientation obli­ga­toire dès la seconde en sep­tembre 2018 sera finan­cée sans moyens sup­plé­men­taires. Cela n’inquiète pas la DGESCO puisqu’elle pour­ra être assu­rée par les ensei­gnants, les pro­fes­seurs docu­men­ta­listes, les asso­cia­tions, les branches pro­fes­sion­nelles et, « pour­quoi pas les par­te­naires sociaux ».
  • En aucun cas, il ne s’agit d’un « bac­ca­lau­réat remus­clé » puisque les dis­ci­plines sont diluées dans des ensei­gne­ments plu­ri­dis­ci­pli­naires. Cer­taines dis­ci­plines pour­raient dis­pa­raître car c’est la demande des élèves qui déter­mine l’offre d’enseignement. Les par­cours seront dif­fé­rents d’un éta­blis­se­ment à l’autre, en fonc­tion des besoins locaux et des atten­dus universitaires.

Toutes nos craintes sont confir­mées : liqui­da­tion du cadre natio­nal du diplôme, mise en concur­rence des dis­ci­plines et des per­son­nels, mise en place de la sélec­tion pour répondre aux besoins du patro­nat. Les réponses de la DGESCO confirment l’éditorial des Echos du 15 février : c’est « un ren­ver­se­ment com­plet du modèle actuel, dont on n’a pas fini de mesu­rer les consé­quences. Temps de tra­vail des pro­fes­seurs, plu­ri­dis­ci­pli­na­ri­té, nombre d’élèves par classe, orga­ni­sa­tion des établissements. »

Par­cour­Sup, réforme du bac­ca­lau­réat, du lycée et l’apprentissage, attaques contre les sta­tuts et les ser­vices publics : tout est lié. C’est pour­quoi la FNEC FP-FO invite les per­son­nels à se réunir en AG, à déci­der et pré­pa­rer la grève le 22 mars à l’appel des fédé­ra­tions de la Fonc­tion publique (FO, FSU, CGT, Soli­daires, FAFP, CGC, CFTC) et de l’Education natio­nale et l’Enseignement supé­rieur (FNEC FP-FO, FSU, FERC CGT, Sud Edu­ca­tion, Sud Etu­diants, UNEF, UNL, SGL).

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