Rentrée scolaire, rentrée sociale : se rassembler sur les revendications
Le gouvernement et le ministre de l’Éducation nationale font feu de tout bois dans une communication annonçant « l’acte 2 du quinquennat » qui changerait radicalement l’acte 1 : « écoute, modestie, horizontalité… » !
MAIS
La réalité des semaines qui viennent de s’écouler c’est la publication de la loi Blanquer sur « l’école de la confiance », c’est la publication de la loi Dussopt-Darmanin de transformation de la fonction publique, c’est la publication du rapport Delevoye pour un système universel de retraites par points.
La réalité c’est la grève qui s’est étendue dans les services d’urgence pour les salaires et les conditions de travail, c’est la mobilisation inédite des correcteurs du baccalauréat jusqu’à la mi-juillet, c’est le conflit des sapeurs-pompiers et dans les Finances publiques.
Après avoir brutalement réprimé tous les mouvements de résistance des salariés et des citoyens contre sa politique, le Président de la république et ses ministres affichent « un souci constant pour la concertation ». S’agit-il d’entendre enfin ce qui s’exprime et de négocier sérieusement avec les organisations syndicales ? Ou s’agit-il de contraindre les organisations syndicales à discuter la mise en œuvre de projets et de lois qu’elles combattent et que les salariés n’acceptent pas ?
Pour la FNEC FP-FO, les choses sont claires
- Concernant les retraites, nous ne voulons pas du régime universel par points ni de la baisse des pensions.
Nous voulons conserver le code des pensions civiles et militaires.
La FNEC FP-FO et ses syndicats sont engagés dans la préparation du rassemblement du 21 septembre à Paris, à l’initiative de la confédération FO pour le retrait du rapport Delevoye.
De quels paramètres d’application discuter pour une réforme qui, a minima, réduirait de 25% le montant des pensions des fonctionnaires d’État que sont les personnels de l’Education nationale ?
- Concernant la loi de transformation de la fonction publique, nous n’accepterons pas le sabordage programmé des commissions administratives paritaires livrant les personnels à l’arbitraire pour la gestion de leur carrière (mouvement, promotions).
- Concernant les salaires, les maigres miettes issues du protocole PPCR annoncées très médiatiquement par le ministre ne font que renforcer la revendication de revalorisation et de rattrapage de la valeur du point d’indice bloquée depuis 10 ans.
- Concernant la loi Blanquer et la réforme du bac et du lycée, aucun groupe de travail ni comité de suivi ne pourra entamer la volonté des personnels de défendre l’école, de défendre leurs missions, de défendre leurs conditions de travail et leurs garanties statutaires.
- Concernant la volonté du gouvernement d’imposer l’apprentissage dans tous les lycées professionnels, aucun groupe de travail ni comité de suivi ne nous fera cautionner la loi Pénicaud qui fait peser les plus lourdes menaces sur la formation professionnelle initiale sous statut scolaire.
La FNEC FP-FO et ses syndicats entendent ne rien cautionner et continuer à porter en toute indépendance les revendications établies avec les personnels dans les instances du syndicat et dans les assemblées générales.
Retraites, salaires, statut, conditions de travail, toutes ces questions sont liées.
La priorité de cette rentrée pour les syndicats Force Ouvrière est la réunion des instances syndicales et la tenue de réunions d’informations et d’assemblées générales pour faire le point, donner les informations, prendre les dispositions urgentes pour faire valoir les revendications et préparer la mobilisation d’ensemble pour faire échec à la multiplication des contre-réformes.
La FNEC FP-FO et ses syndicats sont disponibles pour toutes les discussions au ministère pour négocier et faire avancer les revendications, pas pour faire le réglage des réformes du ministre.
La Confédération Force Ouvrière prépare un rassemblement national le 21 septembre à Paris, pour préparer la mobilisation et la grève pour le retrait du rapport Delevoye sur les retraites.
Inscrivez-vous auprès du syndicat.