Réponse de la FNEC FP-FO concer­nant le plan de requa­li­fi­ca­tion plu­ri­an­nuel de la filière administrative

8 Sep, 2021Com­mu­ni­qué, Salaires

à Mon­treuil, le 7 sep­tembre 2021
à Mon­sieur Jean-Michel BLANQUER Ministre de l’Éducation natio­nale de la Jeu­nesse et des Sports
110 rue de Gre­nelle
75357 PARIS 07 SP

Objet : Réponse de la FNEC FP-FO concer­nant le plan de requa­li­fi­ca­tion plu­ri­an­nuel de la filière administrative

Mon­sieur le ministre,

Notre fédé­ra­tion et son syn­di­cat des per­son­nels admi­nis­tra­tifs ont pris connais­sance du rele­vé de déci­sions rela­tif au plan de requa­li­fi­ca­tion plu­ri­an­nuel de la filière admi­nis­tra­tive au minis­tère de l’Éducation natio­nale, de la Jeu­nesse et des Sports, trans­mis aux orga­ni­sa­tions syn­di­cales le 31 août 2021. En réponse à la sol­li­ci­ta­tion de vos col­la­bo­ra­teurs, nous vous indi­quons par ce cour­rier que Force ouvrière n’apportera pas son sou­tien et ne signe­ra pas ce plan.

Dans un pre­mier temps, exclus des annonces du « Gre­nelle de l’Éducation », les per­son­nels admi­nis­tra­tifs attendent notamment :

  • Une reva­lo­ri­sa­tion signi­fi­ca­tive de leurs salaires, à la hau­teur des pertes de pou­voir d’achat subies
  • L’augmentation des pos­si­bi­li­tés d’évolution de leurs carrières
  • L’amélioration de leurs condi­tions de tra­vail consi­dé­ra­ble­ment dégra­dées par des dizaines de mil­liers de sup­pres­sions de postes.

Avec le plan que vous nous pré­sen­tez, le compte n’y est pas. Au contraire, nous consta­tons que les quelques reva­lo­ri­sa­tions pro­mises – qua­li­fiées de « signi­fi­ca­tives » dans le docu­ment que vous sou­met­tez à notre avis – ne concer­ne­ront qu’une par­tie des agents. Selon nos cal­culs, seuls 81% des ADJENES, 68% des SAENES, 52% des Atta­chés, soit 71% des per­son­nels de la filière admi­nis­tra­tive seraient sus­cep­tibles d’être concer­nés par une reva­lo­ri­sa­tion indem­ni­taire pour un gain men­suel moyen de 43,14 euros. Nous rap­pe­lons que la seule reva­lo­ri­sa­tion du point d’indice, si elle avait sui­vi l’inflation depuis 2000, aurait dû per­mettre à chaque agent de rece­voir un salaire indi­ciaire men­suel brut dif­fé­rent, en moyenne, de plus 200 euros par mois pour un ADJENES, de plus de 300 euros par mois pour un SAENES et de plus de 400 euros par mois pour un Attaché.

Pour Force ouvrière, les reven­di­ca­tions sala­riales sont claires : le point d’indice doit être reva­lo­ri­sé pour garan­tir un rat­tra­page à tous les per­son­nels, titu­laires et contractuels.

De plus, com­ment pour­rions-nous sou­te­nir un plan de reva­lo­ri­sa­tion qui, de fait, exclut les per­son­nels admi­nis­tra­tifs qui exercent leurs mis­sions dans les éta­blis­se­ments de l’Enseignement supé­rieur ou au ser­vice de la Jeu­nesse et des Sports, mais aus­si l’ensemble des col­lègues de la filière ITRF exer­çant dans l’enseignement sco­laire (EPLE, ser­vices déconcentrés) ?

Ce plan est par ailleurs décon­nec­té de la réa­li­té du ter­rain : le nombre de postes vacants occu­pés par des per­son­nels contrac­tuels explose, sans que le pro­jet que vous nous pré­sen­tez n’aborde la ques­tion de leur titularisation.

Mon­sieur le ministre, les contre­par­ties que vous pré­voyez d’imposer aux per­son­nels portent de nou­velles atteintes graves aux garan­ties col­lec­tives et indi­vi­duelles que sont les sta­tuts des agents. En effet, « l’évolution des mis­sions et des métiers » décli­née dans ce plan de reva­lo­ri­sa­tion de la filière admi­nis­tra­tive confirme une volon­té d’accroître la ter­ri­to­ria­li­sa­tion de notre admi­nis­tra­tion et d’individualiser les car­rières de ses per­son­nels, à tra­vers, notam­ment, l’extension de la « GRH de proxi­mi­té » et de la « créa­tion, sous l’autorité des rec­teurs de région aca­dé­mique, de ser­vices régio­naux et de ser­vices interacadémiques ».

Pro­fon­dé­ment atta­chée aux cadres natio­naux garants de Ser­vices publics pour tous, agents et usa­gers, Force ouvrière n’apportera pas sa cau­tion à ces pro­jets de ter­ri­to­ria­li­sa­tion de l’École répu­bli­caine et de mise en concur­rence des per­son­nels entre eux.

En outre, ce plan vise à com­plexi­fier et à dévoyer les mis­sions des per­son­nels admi­nis­tra­tifs de l’Éducation natio­nale, allant jusqu’à consa­crer l’intégration d’une dimen­sion réga­lienne. Dès son intro­duc­tion, le rele­vé de déci­sions que vous nous adres­sez, évoque votre ambi­tion de « déve­lop­per les com­pé­tences des agents de la filière admi­nis­tra­tive (…) mais aus­si de déve­lop­per des com­pé­tences nouvelles ».

Cette pré­sen­ta­tion revient à qua­li­fier la qua­li­té du tra­vail des agents de médiocre, de dépas­sée et ain­si à déva­lo­ri­ser l’image de leurs mis­sions. Ce n’est pas accep­table. Il n’y a aucun ama­teu­risme dans le tra­vail conduit par les ges­tion­naires d’examens et concours, par les ges­tion­naires RH, par les adjoints-gestionnaires.

Les per­son­nels admi­nis­tra­tifs de toutes les struc­tures exercent leurs mis­sions dans des condi­tions très dégra­dées par les sup­pres­sions mas­sives de postes et par des salves de réformes. Faire tou­jours plus avec tou­jours moins conduit inévi­ta­ble­ment à un épui­se­ment des col­lègues. En réponse, vous pro­met­tez d’augmenter les missions.

Ce que Force ouvrière défend, c’est la créa­tion des postes sta­tu­taires néces­saires pour assu­rer les mis­sions du Ser­vice public de l’Éducation natio­nale au ser­vice des élèves. Ce que Force ouvrière défend, c’est aus­si une reva­lo­ri­sa­tion des car­rières qui ne lais­se­ra per­sonne sur le car­reau, loin des dérives arbi­traires et clien­té­listes per­mises par le pro­fi­lage et la fin du pari­ta­risme. Pour Force ouvrière, l’attractivité des métiers pas­se­ra par des reva­lo­ri­sa­tions indi­ciaires signi­fi­ca­tives et par des pers­pec­tives d’évolution de car­rière renforcées.

En conclu­sion, pour Force ouvrière il est hors de ques­tion de se satis­faire d’un plan qui ne concerne pas tous les per­son­nels et qui est loin du compte en matière de rat­tra­page sala­rial et de requa­li­fi­ca­tions. Nous nous oppo­sons éga­le­ment au carac­tère plu­ri­an­nuel de ce plan et rap­pe­lons qu’en 2017, le pre­mier gou­ver­ne­ment ins­tal­lé par le pré­sident Macron a annu­lé les reva­lo­ri­sa­tions très faibles pré­vues dans PPCR pour les réduire à néant.

Nous deman­dons l’ouverture de négo­cia­tions sur les grilles indi­ciaires de tous les agents et l’augmentation de tous les taux de promotion.

Nous contes­tons enfin la men­tion de réunions régu­lières des « par­ties signa­taires » de ce plan. La FNEC FP-FO n’accepterait pas de déni de démo­cra­tie, nos repré­sen­tants doivent pou­voir par­ti­ci­per à toutes les dis­cus­sions avec vos repré­sen­tants sur ces questions.

Veuillez rece­voir, Mon­sieur le ministre, l’expression de notre entière considération.

Clé­ment POULLET Secré­taire géné­ral de la FNEC FP-FO

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