Reva­lo­ri­sa­tion : le ministre se moque de nous !

17 Nov, 2020Com­mu­ni­qué

Temps de lec­ture : ( mots)

Le ministre vient de faire ses annonces concer­nant la « reva­lo­ri­sa­tion des ensei­gnants » dans le cadre du Gre­nelle. Il n’a pas man­qué une fois de plus d’afficher son mépris vis-à-vis des reven­di­ca­tions, en fai­sant connaître ses déci­sions dans un cour­rier envoyé aux per­son­nels, avant même que la réunion avec les syn­di­cats le 16 novembre soit ter­mi­née. La forme rejoint le fond : pour FO, ses annonces tournent le dos à l’urgence d’un rat­tra­page des pertes liées au gel du point d’indice.

La majo­ri­té des per­son­nels exclue de la revalorisation

Les mesures pré­sen­tées excluent la plu­part des per­son­nels de toute reva­lo­ri­sa­tion : rien par exemple pour les per­son­nels admi­nis­tra­tifs de caté­go­rie C qui en début de car­rière ont un salaire infé­rieur au SMIC ! Rien pour les per­son­nels médi­co-sociaux ! Rien pour les AESH ! Ce n’est pas acceptable !

Des miettes de primes, et pas d’augmentation indiciaire

Le gel du point d’indice a entraî­né une dégra­da­tion impor­tante du pou­voir d’achat de l’ensemble des per­son­nels et une pau­pé­ri­sa­tion d’une par­tie d’entre eux. Aujourd’hui, pour retrou­ver la valeur du point d’indice de jan­vier 2000, il fau­drait aug­men­ter celle-ci de 20%. Ce n’est pas le choix fait par les gou­ver­ne­ments suc­ces­sifs qui pré­fèrent le sau­pou­drage de primes pour conti­nuer leurs poli­tiques d’austérité.

Une prime « d’attractivité » qui oppose les jeunes aux moins jeunes

Elle sera don­née à par­tir de mai 2021, aux ensei­gnants jus­qu’à l’é­che­lon 7 inclus. Elle sera de 100 € nets par mois à l’é­che­lon 1, de 89 € à l’é­che­lon 3 et sera dégres­sive jus­qu’à 35 € par mois aux éche­lons 6 et 7. Au-delà, les per­son­nels ne tou­che­ront rien.

Les per­son­nels contrac­tuels tou­che­ront une prime infé­rieure de plu­sieurs cen­taines d’euros à celle des titu­laires. En outre, cette prime ne sau­rait rem­pla­cer une titu­la­ri­sa­tion per­met­tant l’accès au statut.

Une prime d’équipement infor­ma­tique de 150 euros… par an

Pour le ministre, ces 150 € par an suf­fi­raient aux ensei­gnants et PsyEN pour « acqué­rir ou renou­ve­ler en trois ans envi­ron un équi­pe­ment infor­ma­tique com­plet (ordi­na­teur, logi­ciels, éven­tuel­le­ment impri­mante) ». Moins d’un euro par jour tra­vaillé : même pas le prix d’une baguette de pain ! 150 € pour solde de tout compte, alors que le ministre refuse tou­jours de par­ti­ci­per aux frais enga­gés par les per­son­nels pen­dant la période de confi­ne­ment. Il n’oublie pas de pré­ci­ser que cette prime serait allouée dans un contexte de « néces­si­té qui a été ren­for­cée pen­dant la crise sani­taire, avec le déve­lop­pe­ment de l’enseignement à dis­tance » : c’est-à-dire un ensei­gne­ment dégra­dé fai­sant explo­ser la charge de tra­vail des personnels.

Hors-Classe : une aug­men­ta­tion du taux de pas­sage insuffisante

Sous cou­vert de reva­lo­ri­sa­tion, le ministre pro­jette de por­ter le taux de pro­mo­tion à la hors- classe de 17 % à 18 %. Le minis­tère chiffre cette mesure à 4 mil­lions en 2021, 11 mil­lions ensuite. Mais rap­por­tée au nombre de pro­fes­seurs et CPE, la fai­blesse de cette enve­loppe ne per­met pas d’augmenter de manière signi­fi­ca­tive le taux. Cela ne remet, par ailleurs, pas en cause les condi­tions d’accès à la hors-classe cadrées par PPCR, notam­ment le fait que les per­son­nels mal éva­lués ne peuvent plus se rat­tra­per, car leur appré­cia­tion reste gra­vée dans le marbre.

De vagues mesures catégorielles

Un bud­get de 45 mil­lions y sera consa­cré, sans que l’on connaisse le détail de ces mesures, à part la prime annuelle de 450 € pour les direc­teurs (qui cor­res­pond à 21 mil­lions d’euros), sachant que pour ces der­niers une réforme por­tant sur la direc­tion d’école est en projet.

Sans contre­par­ties, vraiment ?

Le ministre le dit lui-même : « ces mesures ont été prises dans le cadre d’un tra­vail glo­bal enga­gé au sein du Gre­nelle de l’éducation ». Elles sont en effet tota­le­ment imbri­quées dans l’agenda social minis­té­riel, qui pré­voit de révi­ser les sta­tuts et les mis­sions à tra­vers des dizaines de groupes de tra­vail. Toutes les pro­po­si­tions pré­sen­tées s’articulent pour remettre en cause les sta­tuts par­ti­cu­liers pour y sub­sti­tuer un non-droit local où la car­rière des agents est « mana­gée » par un « accom­pa­gne­ment indi­vi­duel et col­lec­tif », dans la logique de PPCR, de la loi de trans­for­ma­tion de la fonc­tion publique et de la réforme ter­ri­to­riale (des­truc­tion des CAP, GRH de proxi­mi­té, réforme des concours ensei­gnants, Loi Ril­hac, fusion des corps d’inspection,…)

Il s’agit bien, sous cou­vert de « reva­lo­ri­sa­tion », de pour­suivre la déré­gle­men­ta­tion des mis­sions et la casse des sta­tuts des personnels.

La FNEC FP-FO n’apporte aucune cau­tion à ce mar­ché de dupes

La FNEC FP-FO main­tien­dra en toute indé­pen­dance, quoi qu’en dise le ministre, la reven­di­ca­tion d’augmentation géné­rale des salaires main­te­nant : inté­gra­tion des 49 points d’indices nets sup­plé­men­taires (+183€ comme les per­son­nels hos­pi­ta­liers), dans la grille de tous les per­son­nels titu­laires sans contre­par­tie, et ouver­ture immé­diate de négo­cia­tions en vue d’un rat­tra­page de la perte de pou­voir d’achat subie depuis 2000, soit 20% d’augmentation de la valeur du point d’indice. La FNEC FP-FO n’acceptera aucune remise en cause de nos statuts.

Mon­treuil, le 17 novembre 2020

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