Stop aux violences policières ! Stop à la répression d’État ! Liberté de manifester et de faire valoir les revendications !
Samedi 13 avril, des dizaines de milliers de travailleurs issus de multiples couches sociales, salariés, enseignants, jeunes, retraités ont voulu se rassembler à Toulouse et manifester, avec les gilets jaunes, avec leurs organisations, pour lutter contre l’injustice sociale, pour lutter contre le démantèlement des conquêtes sociales, pour exiger le rétablissement du droit de s’organiser et de manifester. Comme chaque samedi, conformément au mandat donné par son assemblée générale du 15 février, la FNEC-FP FO 31 « soutient toutes les initiatives de tous ses syndicats pour les revendications et invite ses syndiqués et ses syndicats à aller manifester avec les Gilets Jaunes dès ce samedi et les suivants, avec cortège, drapeaux et badges. »
Pour seule réponse, face aux exigences démocratiques et sociales, le gouvernement en droite ligne de sa loi dite « anti-casseurs » a opposé des violences policières inégalées à ce jour à Toulouse : les cortèges devant se rejoindre à 14h ont été bloqués en 4 lieux différents, les manifestants pris en nasse, encerclés, gazés gravement et massivement, troussés, frappés, étranglés, …
A 18 heures, deux blessés « en urgence relative » et 24 interpellations étaient officiellement recensés.
Des milliers n’ont pu manifester. Des milliers ont fui et fuient ces violences policières. Des milliers, tout aussi légitimement, refusent d’y céder et veulent faire valoir les droits, là où ils peuvent. La colère est immense.
Les fédérations FNEC-FP FO, FSU, CGT éduc, SUD éduc avec l’AG des grévistes avaient décidé de constituer un « cortège éducation » à 14h avec les « Gilets Jaunes » pour le retrait des contre- réformes Blanquer. Dans ce déchainement de violences policières et de mise en œuvre de l’arsenal répressif, il n’a pu se constituer. C’est également le cas des organisations qui mobilisaient pour la liberté de manifester, et de bien d’autres …
Le gouvernement qui ne veut pas entendre les revendications veut s’imposer par la violence et la peur. Il veut interdire que des dizaines de milliers, ensemble, fassent la démonstration auprès de l’opinion publique du rejet de ses lois. Il veut masquer que des dizaines de milliers de manifestants sont toujours mobilisés semaine après semaine et que la détermination ne faiblit pas mais au contraire s’enracine.
Il n’y arrivera pas. Nous n’acceptons pas et n’accepterons jamais. Pendant quelques minutes à midi, puis à partir de 15h rue Alsace Lorraine, plusieurs milliers sont parvenus à se rassembler en un cortège serré et dynamique.
La FNEC-FP FO 31 condamne les violences policières et la répression d’État ! Elle exige qu’il y soit mis un terme !
Oui au respect de la liberté de manifester ! Retrait de la loi dite « anti-casseurs » !
Retrait du projet de loi Blanquer, de ses réformes et ouverture de négociations sur les revendications des personnels !
Communiqué de la FNEC-FP FO 31 le 14 avril 2019