Voi­là le bilan de M. Blan­quer et de Mme Vidal : ils ont vidé les facs !

17 Sep, 2018Non clas­sé

(COMMUNIQUE INTERFEDERAL FNEC FP-FO, FERC-CGT, FSU, Soli­daires, UNEF, UNL)
Jeu­di 6 sep­tembre, alors que la phase prin­ci­pale d’inscription via Par­cour­sup vient de se ter­mi­ner, les ministres Vidal et Blan­quer annoncent de concert que seuls 3 000 bache­liers sont sans affec­ta­tion. En réa­li­té, ce sont encore plus de 47000 lycéens ou étu­diants qui sont blo­qués dans le logi­ciel, sans aucune place dans l’enseignement supé­rieur. À cela s’ajoutent les 71 000 jeunes en attente et qui espèrent obte­nir une meilleure affec­ta­tion… et les 181 000 can­di­dats qui ont défi­ni­ti­ve­ment quit­té la pla­te­forme, dont on ne sait pas ce qu’ils sont deve­nus. Cer­tains auront été décou­ra­gés, d’autres ont été contraints de trou­ver une for­ma­tion pri­vée, ou bien ont eu l’obligation de cher­cher du tra­vail. Bref, la ministre peut bien dire ce qu’elle veut, Par­cour­sup a lais­sé des dizaines de mil­liers de bache­liers sur le carreau.

La machine infer­nale Par­cour­sup a fonc­tion­né à plein régime. Tout ce que nos orga­ni­sa­tions disent depuis près d’un an se trouve lar­ge­ment confir­mé : la loi ORE et Par­cour­sup n’ont pas pour but d’affecter les bache­liers dans le supé­rieur en fonc­tion des vœux de ces der­niers, ce sont des outils conçus pour sélec­tion­ner, trier socia­le­ment, et bar­rer l’accès de mil­liers de jeunes à une for­ma­tion uni­ver­si­taire. À tel point qu’il reste 127 000 places vacantes, y com­pris dans des for­ma­tions qui jusque-là fai­saient le plein. C’est bien la preuve qu’un bar­rage a été mis, en fonc­tion de cri­tères et d’algorithmes locaux de sélec­tion impo­sés par la loi, alors qu’antérieurement il suf­fi­sait d’avoir son bac pour s’inscrire dans la for­ma­tion de son choix.

Que res­te­rait-il à tous ces jeunes éjec­tés du sys­tème uni­ver­si­taire ? Le gou­ver­ne­ment a mis en place dans la pré­ci­pi­ta­tion des classes qui n’ont de pas­se­relles que le nom, sorte de classes de garage, sans cadrage natio­nal sur le conte­nu de la for­ma­tion… Dans l’académie de Bor­deaux, la Région compte sur les CIO pour faire décou­vrir des « solu­tions alter­na­tives » comme le contrat en alter­nance, les car­rières mili­taires, le ser­vice civique, le volon­ta­riat à l’international…

Par ailleurs, le dis­po­si­tif a non seule­ment occa­sion­né un énorme sur­croît de tra­vail pour les per­son­nels ensei­gnants et admi­nis­tra­tifs, dans les uni­ver­si­tés et dans les lycées, mais il a aus­si com­plè­te­ment désor­ga­ni­sé la ren­trée uni­ver­si­taire : les effec­tifs ne sont pas encore connus dans un grand nombre de facs ni tou­jours pas sta­bi­li­sés en pré­pas, les emplois du temps ne sont pas faits et les ser­vices des ensei­gnants et ensei­gnants-cher­cheurs ne sont pas arrêtés.

Avec la loi ORE et l’arrêté Licence, le gou­ver­ne­ment met en place des diplômes à la carte, qui ne sont plus de véri­tables diplômes natio­naux, ni même des diplômes locaux, mais juste des par­cours indi­vi­duels ou des blocs de com­pé­tences, sans niveau de qua­li­fi­ca­tion recon­nu par les conven­tions col­lec­tives. Enfin, les réformes du Bac­ca­lau­réat et du lycée, qui donnent la part belle à des ensei­gne­ments à la carte, non ensei­gnés dans tous les éta­blis­se­ments, risquent éga­le­ment de conduire à des diplômes locaux.

Nous n’acceptons pas cette logique d’individualisation, de mise en concur­rence et de pri­va­ti­sa­tion dans laquelle le gou­ver­ne­ment veut faire bas­cu­ler l’École ! Nous vou­lons un bac­ca­lau­réat garan­tis­sant l’accès de tous les bache­liers sur tout le ter­ri­toire aux filières post-bac et aux éta­blis­se­ments de leur choix !

Nos orga­ni­sa­tions appellent les jeunes, les per­son­nels des lycées et des uni­ver­si­tés à se réunir en assem­blée géné­rale, en heure d’in­for­ma­tion syn­di­cale, pour en débattre, déci­der d’ac­tions et réaf­fir­mer en direc­tion des ministres :

  • abro­ga­tion de la loi ORE et aban­don de Parcoursup ;
  • refus de l’instauration de blocs de com­pé­tences en lieu et place des diplômes et des qualifications ;
  • retrait des réformes Blan­quer du bac­ca­lau­réat et du lycée ;
  • aban­don du pro­jet de réforme de la voie pro­fes­sion­nelle telle qu’annoncée par Blanquer
  • exi­gence d’ouverture mas­sive de places sup­plé­men­taires en 1er cycle post bac

Elles ini­tie­ront et sou­tien­dront les ini­tia­tives prises en direc­tion des Rec­teurs, des Pré­si­dents d’Université et des ministres pour exi­ger que chaque bache­lier ou étu­diant en réorien­ta­tion accède à la for­ma­tion de son choix.

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